Alexia Gassin a soutenu sa thèse de doctorat d’Études Slaves, portant sur « L’œuvre de Vladimir Nabokov dans le contexte de la culture et de l’art allemands à l’époque de l’expressionnisme », à l’Université de Paris-Sorbonne fin 2013.
Retrouvez ou découvrez l’installation et la performance des artistes Alexandra Loewe et Tatiana Indira Cruz, créées à l’occasion du colloque international « Nabokov et la France » de mai 2013 à Paris.
Les Chercheurs Enchantés – Association Vladimir Nabokov, en association avec l’artiste parisienne Alexandra Loewe, rééditent la nouvelle « Mademoiselle O », seul récit écrit en langue française par l’auteur, qui n’avait pas été publié depuis sa première parution en 1936 dans la revue littéraire Mesures.
« Mademoiselle O » renait sous la forme de 31 cartes postales à conserver ou à envoyer soi-même quotidiennement sur la durée d’un mois, un hommage aux feuilletons littéraires du XIXème siècle.

Understanding Nabokov’s oeuvre through a detailed look at the posthumous publication of his unrealized novel.
Présentation de l’éditeur :
Comment l’entrecroisement des langues nourrit-il la création littéraire et contribue-t-il à construire le cadre historique, géographique et social d’une œuvre ? Ce volume rassemble des travaux portant sur les enjeux de l’hétéroglossie dans l’écriture d’un texte d’une part, et d’autre part, de façon complémentaire, dans sa traduction d’une langue à une autre. Comprendre les mobiles qui ont incité les auteurs anglophones à emprunter des expressions françaises ou étrangères, montrer comment l’entrelacs des langues participe de l’écriture littéraire et analyser la pertinence de l’interaction des langues dans un texte, voilà les questionnements qui sous-tendent l’ensemble des travaux présentés ici. Essentiellement consacré à un corpus anglophone, ce volume ouvre le champ d’investigation à des textes écrits en d’autres langues, notamment le russe et le siamois. Les réflexions engagées abordent les problématiques de la polyglossie à la fois sous l’angle théorique et critique d’une poétique du texte littéraire et sous l’angle pratique de la traduction de ces traces du multilinguisme dans un texte.
Table des matières
Emily Eells, Avant-Propos
Penser l’étranger dans la langue
Jean-Jacques Lecercle « Les mots étrangers sont les juifs de la langue »
Laurent Milesi « Altérités de la traduction : Derrida, Cixous, Beckett, Joyce, Friel »
P.L. Paddington « L’hétéroglossie ponctuelle »
Shakespeare
Anny Crunelle Vanrigh « Les mots français dans Henry V »
Mylène Lacroix « Traduire et mettre en scène l’hétéroglossie dans Henry V de Shakespeare »
Jean-Michel Déprats « De Windsor à Babel : un grand festin de langues dans The Merry Wives of Windsor »
Domaine anglophone moderne
Elise Brault « T.S. Eliot et ses intertextes étrangers : intégration et masques »
Marc Chémali « La familière étrangeté des mots étrangers dans l’œuvre de Tolkien »
Juliette Feyel « Crépuscule de l’aristocratisme, les mots étrangers dans Women in Love de D.H. Lawrence »
Ginette Katz-Roy « Les mots étrangers dans Twilight in Italy et Sea and Sardinia de D.H. Lawrence »
Françoise du Sorbier « Le vertige des codes »
Domaine anglo-franco-russe
David Shepherd « Traduire l’hétérologie, traduire Bakhtine ? »
Hélène Henry « En français dans le texte » : traduire l’hétéroglossie dans La Guerre et la Paix de Tolstoï
Julie Loison « Traduire le multilinguisme de Nabokov »
Corinne Bigot « These French clichés are symptomatic » : la mise en évidence des mots français dans Lolita »
De l’altérité à l’assimilation
Stéphanie Durrans « L’étrangeté de la langue dans « La Belle Zoraïde » et The Awakening de Kate Chopin »
Corinne Alexandre-Garner «Étranges mots étrangers et langue hantée : écrire dans la langue de l’ennemi »
Emer O’Beirne « Nancy Huston : une fugue linguistique »
Simone Rinzler « Altérité linguistique de l’Autre social : les maux étrangers de la littérature postindustrielle »
Langue et littérature siamoises
Gilles Delouche « De l’hétéroglossie à l’emprunt en siamois, des origines au xixe siècle »
Theeraphong Inthano « Hétéroglossie, glose et emprunts en siamois : Les traductions et adaptations d’œuvres dramatiques anglaises et françaises par le roi Vajiravudh (1910-1925) dit Rama VI »
Une expérimentation dans le domaine de la lecture de romans d’après les enseignements de Nabokov : un projet de Kate Briggs et Lucrezia Russo
Après son exposition du 26 octobre au 22 novembre 2013 à Shandy Hall (Royaume-Uni), le Nabokov Paper Project est désormais publié.
« Le jeu d’échecs et la littérature ont une analogie de fonctionnement, faisant la part belle à la créativité et à la liberté. Nombreux sont les auteurs qui ont exploité la partie symbolique du jeu d’échec par une stratégie d’écriture où les combinaisons prolifèrent. Nabokov, Perec, Zweig l’ont utilisé d’un point de vue thématique ou structurel : le jeu d’échec est la métaphore même de la création. »
Isabelle Poulin, Robert Kahn, Evelyne Thoizet
Poétiques du récit d’enfance : Walter Benjamin, Enfance berlinoise vers 1900 ; Vladimir Nabokov, Autres rivages ; Nathalie Sarraute, Enfance
Paris: Atlande, 2012
Half a century after its publication, Pale Fire, one of Vladimir Nabokov’s most brilliant achievements, remains a literary mystery. Despite the richness of its critical history and the ingenuity of two generations of readers, the ongoing debate about its narrative structure and the identity of its narrator(s) still has not reached a definitive conclusion. This study chronicles the major stages of the novel’s reception, from Mary McCarthy’s groundbreaking review to Brian Boyd’s striking metaphysical interpretation, and offers a critical assessment of the various theories put forward to account for the text’s intricacies. This systematic analysis, which follows in the footsteps of Pierre Bayard and combines the methods of “detective criticism” with the use of the basic tools provided by narratology, leads to the refutation of a number of views and approaches to the novel, and induces a new exegesis resting on the central role played by a famous painting. The re-examination of the Pale Fire case generates a surprising solution to the novel’s puzzle.
« Enfance berlinoise (Walter Benjamin), Autres rivages (Vladimir Nabokov) et Enfance (Nathalie Sarraute) rassemblent des textes autobiographiques évoquant la période charnière de l’histoire européenne s’étalant de 1900 aux années 1930. Le parcours existentiel, intellectuel et sensible de chacun des trois auteurs prend sa source dans l’expérience de l’exil et de la séparation. À la croisée de l’histoire et d’itinéraires individuels s’esquissent les images mémorielles de capitales culturelles mythiques, telles Berlin, Saint-Pétersbourg ou Paris. D’un train à l’autre, mais aussi au coeur de la ville où l’enfant se fraie ses propres passages, la circulation du souvenir autorise un témoignage essentiel. Parce qu’ils sont aussi expériences de la perte et tentatives de reconstruction, à travers une écriture qui joue et louvoie entre les langues, ces récits d’enfance excèdent à l’évidence les frontières du « sujet autobiographique » et s’ouvrent à d’autres partages. S’appuyant sur des analyses claires et précises du corpus au programme de l’agrégation de lettres, le présent volume étudie les « poétiques » plurielles dans des récits d’enfance étroitement liés à une période cruciale de l’histoire du XXe siècle. »