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« Des premières nouvelles publiées en russe à son dernier roman en langue anglaise, Vladimir Nabokov a mis en scène une centaine de personnages d’écrivains : universitaires, poètes, romanciers, biographes ou autobiographes. Pourquoi écrivent‑ils ? Qu’est-ce qui les prédispose à devenir écrivains ? Après avoir esquissé une typologie sociologique, ontologique et esthétique de ces figures d’écrivains, ce livre se concentre sur leur étude à travers les narrateurs de trois romans majeurs de Nabokov : Humbert Humbert dans Lolita, Kinbote dans Feu pâle et Van Veen dans Ada ou l’Ardeur, et montre la façon dont ces trois personnages naissent et s’épanouissent sous nos yeux grâce à la plume que leur créateur leur a prêtée le temps d’un roman. L’ouvrage inclut un Who’s Who des écrivains dans la fiction de Nabokov et des illustrations provenant des archives Vladimir Nabokov conservées à la Berg Collection de la New York Public Library, dont un document inédit. »

Chupin, Yannicke, Vladimir Nabokov, Fictions d’écrivains, préface de Michael Wood, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2009.

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‘L’aura sulfureuse du roman culte des années 1950, Lolita, de Vladimir Nabokov, a propulsé le livre sur les devants de la scène internationale, mais elle a aussi longtemps occulté les figures extraordinaires, les tours et détours subtils d’une prose singulière, aux accents multiples et à l’intertextualité complexe. Les accointances avec le cinéma de l’écrivain russe naturalisé américain ont également prédestiné le texte à un devenir cinématographique, tant sa texture visuelle est riche et ses références filmiques multiples. Lorsque Kubrick décide de porter à l’écran Lolita en 1962, une partie du travail de l’adaptation est donc déjà enclenchée. Le scénario original de Nabokov est cependant si détaillé et, précisément, si personnel, que le cinéaste se voit obligé de réécrire, avec son coproducteur James Harris, l’essentiel de ces quatre cents pages pour inscrire dans un autre médium une oeuvre profondément originale, elle aussi émaillée d’allusions méta-filmiques. Nous allons pénétrer au coeur de la spécificité linguistique et narrative du roman de Nabokov, ainsi qu’au coeur du processus de transcodage et d’intermédialité du film, pour en décrypter les grands motifs et modes de représentation. »

Manolescu, Monica et Paquet-Deyris, Anne-Marie, Lolita [Nabokov, Kubrick]. Cartographies de l’obsession, Paris, Presses universitaires de France/CNED, 2009.

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« Conçu en trois parties – études du roman, du film, études croisées – ce volume propose des approches délibérément variées de Lolita, livre scandaleux, best-seller, livre-culte de Vladimir Nabokov, et film d’un réalisateur tout aussi hors normes et talentueux, Stanley Kubrick. Replaçant le roman et le film dans le contexte où ils ont vu le jour, conjoignant synthèses et analyses, il en éclaire des aspects essentiels. Il vise tant à mettre en lumière les modalités de fonctionnement et les choix stylistiques propres à l’un et l’autre qu’à faire apparaître les liens et les ruptures entre deux oeuvres à lire et relire, à voir et revoir. »

Machu, Didier et Tuhkunen Taina (dir.), Lolita, roman de Vladimir Nabokov et film de Stanley Kubrick, Paris, Ellipses, coll. « C.A.P.E.S./Agrégation », 2009.

cd-icare-russeCet ouvrage collectif est issu de la rencontre nabokovienne du 7 mars 2008 organisée à Tours par Chloé Deroy (Allocataire à l’université de Reims-Champagne Ardenne et Chargée de cours d’anglais à l’université François-Rabelais de Tours) à l’occasion du trentenaire de la mort de l’écrivain.

Articulé autour du changement de « langue de plume » auquel a dû se soumettre l’écrivain (abandon du russe au moment même où il prenait son envol littéraire, pour renaître de ses cendres sous une élégante plume américaine), cet ouvrage propose une étude transversale de l’œuvre de Nabokov. Il peut ainsi tant convenir à un public d’initiés qui y trouveront des études stimulantes et originales parmi lesquelles celles de Sébastien Hubier, Françoise Baqué, Philippe Chardin et Stephen Romer, qu’à un public d’amateurs qui ne connaitraient de Nabokov que Lolita ou qui le découvriraient avec L’Original de Laura dont la parution a fait couler beaucoup d’encre cette année dans la presse. Cet ouvrage pourra d’autre part être apprécié pour sa multidisciplinarité puisque la journée d’étude de Chloé Deroy était la première en France à rassembler comparatistes, slavisants et anglicistes autour de Nabokov. Illustré par des œuvres inédites de Pascal Ferandou, il propose également une approche picturale et sensible d’un auteur qui disait « penser en images ».

Deroy, Chloé (dir.), Vladimir Nabokov, Icare russe et Phénix américain, Dijon, E.U.D., 2010.

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Bouchet, Marie, Lolita, A Novel by Vladimir Nabokov, A Film by Stanley Kubrick, Paris, Atlande, coll. « Clefs Concours », 2009.

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« Le présent ouvrage est le fruit d’un colloque qui s’est tenu en octobre 2008 à l’Université de Strasbourg et qui était consacré à l’oeuvre de l’écrivain russo-américain Vladimir Nabokov, considérée sous le signe du kaléidoscope. Cet instrument d’optique, objet ludique et ingénieux de surcroît, représente bien l’oeuvre de l’éminent écrivain, dont la beauté bigarrée ne cesse de faire miroiter le sens par le truchement vertigineux, virtuose et inventif de ses combinaisons formelles. L’image du kaléidoscope est également emblématique de la critique qu’il suscite, et les spécialistes français dont les perspectives sont réunies ici témoignent du foisonnement de pensées que cette oeuvre amène à projeter sur elle, tant chez les comparatistes que chez les anglicistes ou les slavisants. L’oeuvre qui continue de mobiliser le plus de réflexions est bien sûr Lolita, qui, à l’image de la place qu’elle occupe dans l’oeuvre et la vie de Nabokov, constitue le motif central de ce kaléidoscope. Pour autant, cette pièce maîtresse n’éclipse pas les autres textes de l’auteur, dont La Méprise, Ada, Pnin ou Speak, Memory, qui font également l’objet d’études détaillées dans ce recueil. Les essais réunis ici sont le témoignage d’une recherche dynamique et exigeante qui profitera tout particulièrement aux étudiants et aux chercheurs, mais aussi à toute personne souhaitant mieux connaître un auteur majeur du XXe siècle dont l’oeuvre novatrice et le singulier destin se situent à la croisée des cultures russe, européenne et américaine. »

Delage-toriel, Lara, et Manolescu, Monica (dir.), Kaleidoscopic Nabokov. Perspectives françaises, Paris, Michel Houdiard, 2009.

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« Aux côtés de Roméo et Juliette, de Dr. Jekyll et Mr. Hyde, de Carmen, Don Juan et Don Quichotte, Lolita est aujourd’hui une figure mythique dont la renommée a voyagé par-delà les frontières de la littérature pour embrasser non seulement les autres arts, mais également l’ensemble de notre paysage culturel, de l’Amérique à l’Asie. Si le roman, d’abord paru en France en 1955, ainsi que son adaptation cinématographique par Stanley Kubrick en 1962, sont devenus mondialement célèbres, il n’en reste pas moins que Lolita, en tant qu’oeuvre littéraire, demeure difficile d’accès. La présente synthèse se donne pour mission de débrouiller les réseaux complexes tissés par le romancier afin de dégager l’essence de son oeuvre et la mettre à la portée tant de l’étudiant que du lecteur averti. Elle offre également une manière de face-à-face entre les deux Lolita à l’origine du mythe, le roman et sa première adaptation cinématographique par Kubrick. La Lolita de Kubrick ayant quelque peu pâti du dédain de la critique, l’objectif de cette synthèse est aussi de sortir de l’ombre une oeuvre qui mérite qu’on s’y attarde, ne serait-ce que parce qu’elle a eu l’audace non seulement de mettre à l’écran un sujet tabou, mais également d’offrir par son propre langage une réponse artistique à la réflexion de Nabokov, en dépit des contraintes morales, financières et techniques qui ont affecté sa production. Certains partis pris dans la constitution de cette synthèse sont motivés par le programme des concours de l’agrégation et du CAPES d’anglais. Ainsi, une section en anglais, `Significant Moments’, offre des analyses approfondies de passages clefs du roman, constituant de ce fait un support utile à l’entraînement à l’épreuve de commentaire. »

Delage-Toriel, Lara, Lolita de Vladimir Nabokov et Stanley Kubrick, Paris, Editions du Temps, 2009.

dm_lolita_ou_le_tyran_confondu« On croit connaître Lolita de Nabokov, best-seller illustre et scandaleux. Or, si c’est le livre d’une passion et d’une possession, dans tous les sens de ces deux termes, sa signification demeure cachée en pleine lumière. Comme Humbert y est contraint, le lecteur est convié à une jubilatoire enquête dans les détails et le lacis du texte, avec des résultats gratifiants. Tyran impérialiste et poltron, monstre qui se veut Apollon, Humbert s’empare d’un corps d’enfant comme d’un continent. Mais, au terme, dans le Nouveau Monde où ce Hitler domestique rencontre la démocratie autant que la culture de masse (cinéma, bande dessinée…), la figure dionysiaque de Quilty, son double, renverse son personnage et son ordre. »

MACHU, Didier, Lolita ou le Tyran confondu : lecture de Vladimir Nabokov, préface de Jeff Edmunds, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 2010.

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« Auteur déraciné, Vladimir Nabokov a changé de pays et de langue et a connu une existence en constant déplacement. L’écrivain en mouvement a développé une sensibilité particulière pour l’espace en mouvement, pour les géographies diverses qu’il a habitées. Tâche peu entreprise par la critique nabokovienne, l’étude de l’imagination géographique de Nabokov permet d’éclairer des passages entre géographie et écriture, mais aussi entre espace et temporalité. À partir d’un corpus de textes russes (Dar/The Gift) et américains (Lolita, Pale Fire, Ada), cet ouvrage analyse la pratique nabokovienne de l’ailleurs et les  » jeux de mondes  » qui émergent de la tension entre espaces réels et inventés, entre le proche et le lointain. Il existe chez cet auteur une douleur de l’ailleurs nourrie par l’absence propre à l’exil, mais aussi une jubilation de l’ailleurs capable de projeter des mondes nouveaux, qui transfigurent les cartographies du réel. Explorer l’ailleurs, c’est inévitablement parler des difficultés de l’écriture, évoquer les enjeux d’un projet esthétique et langagier. Cette étude remet en question l’idée que l’ailleurs nabokovien serait synonyme d’évasion loin du réel et montre qu’il se construit dans une intimité inconfortable avec le temps présent et les particularités de ce monde. »

Manolescu, Monica, Jeux de mondes. L’ailleurs chez Vladimir Nabokov, Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux, coll. « Lettres d’Amérique(s) », 2010.

lemetierdupoeteenexilPrésentation de l’éditeur :
De l’étude des écrits de ces trois auteurs, l’auteur montre les points de friction entre déracinement et moteur créatif.
Lioubov Savova, Le Métier du poète en exil. Vladimir Nabokov, Elias Canetti et Yordan Yovkov, Paris, Champion, 2012, 629 p.
ISBN 978 2 7453 2231 9.