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“A Guide to Berlin”

An exhibition by Maria and Natalia Petschatnikov (Germany)

inspired by Nabokov’s story « A Guide to Berlin »
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The exhibition was shown  from July 5 till July 29, 2013 at the Vladimir Nabokov Museum in St. Petersburg.

It will be shown in the « salle Europe » at the MISHA in Strasbourg, France in the Spring 2014.

Salle Europe (ground floor MISHA)             April 29, 30, &  May 2, 5, 6 2014.      8h-19h.

MISHA (Maison Interuniversitaire des Sciences de l’Homme – Alsace)
Campus Esplanade
5 allée du Général Rouvillois, Strasbourg, France

Tram stop: OBSERVATOIRE

 “In Maria and Natalia Petschatnikov’s installation A Guide to Berlin, what at first appears to be a strikingly visual collage of heterogeneous motifs from a street scene—with trams, graffiti, pigeons, and the like—turns out to be also an exploration of the destabilizing effects of exile and loss. Taking their cue from their fellow Russian Vladimir Nabokov’s short text “A Guide to Berlin” from 1925, which playfully bypasses grandiose tourist sites in favor of icons of the humble and everyday—trams, pubs, street pipes—the artists create a reconfigurable installation that both pays homage to Nabokov’s icons and builds a new vocabulary of neglected markers of Berlin’s present. Nabokov, who lived in Berlin from 1922 to 1937 and wrote all his Russian novels here, was an “outsider” who paid attention to Berlin’s real “insiders”— things and places that are mostly overlooked. He might even be a passenger on one of the two large trams entering the exhibition space of A Guide to Berlin, which manage to seem friendly and ominous at the same time. The Petschatnikovs’ trams, wending their way out of the past and headed into an unknown future, remind us that we are all, natives and exiles alike, only in transit through this life. But their most brilliant—and Nabokovian—gesture is that the entire installation is a trompe l’oeil: the images, which appear to be drawn on the wall in charcoal, are actually made of tulle, sewn into large pieces that can be hung in various ensembles with more or less visual coherence depending on the site, thus subtly referencing the exile’s necessarily provisional relationship to his or her environment. In linking their tenancy as Russians in Berlin to their Petersburgian predecessor’s, the Petschatnikovs’ masterful delivery of visual delight invests ephemera with the eternal and asks us to reconsider our relationship to the world we encounter around us every day.” 

Donna Stonecipher
American poet, author of The Cosmopolitan among others. She lives in Berlin.

« A Guide to Berlin » exhibition by Maria and Natalia Petchatnikov transformed the first floor of the Nabokov House for a few summer weeks.  Tenderness towards the world around, the ability to appreciate and not take its beauty for granted is one of the prevailing themes of Nabokov’s poetry and prose of the 1920s. «Perceive the delicate rotation of the slightly tilted earth» – wrote Nabokov in “The University Poem”  (translated by Dmitri Nabokov). The short story « A Guide to Berlin » was written in those years, too. The artists did not attempt to create an authentic reconstruction of the Berlin of  Nabokov’s time but instead they recovered that intonation by visual means. Pigeons in a Berlin street, an approaching tram, graffiti on an invisible wall – the urban environment unfold around us is filled with Nabokov’s poetics. The exhibition lets the visitor to see contemporary Berlin through the eyes of a Nabokov’s literary character – a challenging task which the artists fully accomplished, in my opinion.
I very much hope that Maria and Natalia will be able to do further projects on Nabokov’s theme, all the more so since fate is guiding them to the most Nabokovian places of the world – St.Petersburg, the USA, France, Berlin – as if rearranging the same index cards that made up Nabokov’s text.

Tatiana Ponomareva
Director
Nabokov Museum, St. Petersburg

 

 

 

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“A Guide to Berlin”

Une exposition de Maria and Natalia Petschatnikov (Allemagne)

inspirée de la nouvelle de Nabokov « Guide de Berlin »

 

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Cette exposition a été montrée au Musée Vladimir Nabokov à St Pétersbourg du 5 au 29 juillet 2013. 

Elle sera pour la première fois en France à la Salle Europe de la MISHA de l’Université de Strasbourg, au printemps 2014.

Salle Europe (rez-de-chaussée MISHA)             29-30 avril & 2, 5, 6 mai 2014    Horaires:  8h-19h.

MISHA (Maison Interuniversitaire des Sciences de l’Homme – Alsace)
Campus Esplanade
5 allée du Général Rouvillois, Strasbourg

Tram: OBSERVATOIRE

 « Dans l’installation « A Guide to Berlin » de Maria and Natalia Petschatnikov, ce qui a tout d’abord l’air d’un collage visuel de motifs hétérogènes d’une scène de rue (trams, graffitis, pigeons, entre autres) se révèle être une exploration des effets déstabilisants de l’exil et de la perte. Inspirées par la nouvelle « Guide de Berlin » (1925) de leur compatriote Vladimir Nabokov qui se joue des grands sites touristiques en leur préférant les icones des humbles et du quotidien (trams, auberges, canalisations…) les deux artistes créent une installation reconfigurable qui rend à la fois hommage aux icones nabokoviennes et construit un nouveau vocabulaire des repères négligés du présent de Berlin. Nabokov, qui vécut à Berlin de 1922 à 1937 et y écrivit tous ses romans russes, portait son regard d’étranger sur les « véritables » autochtones, ces lieux et choses qui passent le plus souvent inaperçus. Il pourrait même être l’un des passagers des deux trams accueillants et inquiétants qui permettent de pénétrer à l’intérieur de l’installation « A Guide to Berlin ». Ces trams construits par les artistes, surgissant du passé et se dirigeant vers un avenir encore inconnu, nous rappellent que nous sommes tous, que nous soyons des « locaux » ou des exilés, en transit dans cette vie. Mais leur geste le plus brillant (et le plus nabokovien) est sans doute que l’ensemble de l’installation est en trompe-l’oeil: les images qui semblent dessinées au fusain sur le mur sont en réalité de grands morceaux de tulle, qui peuvent être suspendus en des ensembles plus ou moins cohérents visuellement en fonction du lieu où est installée l’oeuvre, et qui reflètent donc la relation nécessairement conditionnelle de l’exilé à son environnement. Les deux artistes, aujourd’hui locataires de Berlin, créent donc une filiation avec leur ancêtre de St. Pétersbourg à travers cette oeuvre magistrale, ce régal visuel, qui entrelace l’éphémère et l’éternel, et nous invite à repenser notre relation au monde que nous rencontrons chaque jour ».

Donna Stonecipher

Poétesse américaine, notamment auteur de Cosmopolitan. Elle vit à Berlin.

texte traduit de l’américain par Marie Bouchet.

 

 

 

 « Mlle. O »  installation – publication – performance

 

 

La Société Française Vladimir Nabokov convie Alexandra Loewe, artiste pluridisciplinaire, à réaliser une création pour le colloque international “Nabokov et la France” (30 mai – 1er juin 2013). Pour l’artiste s’impose avec évidence le seul récit écrit en français par Vladimir Nabokov : “Mademoiselle O” témoignage des années d’enfance passées aux côtés de sa gouvernante française.

Le premier projet d’Alexandra Loewe, porté par la Société Française Vladimir Nabokov, consiste en la republication de cette unique nouvelle de Nabokov en langue française, en une édition numérotée et limitée, sous le format inédit de 31 cartes postales, qui peuvent être envoyées chaque jour pendant un mois.

Alexandra Loewe décide également de déployer une conversation de gestes à l’image de Nabokov et Mademoiselle O. Le travail de performance de Tatiana Indira Cruz semblait idéal pour donner vie aux mots du texte. Une collaboration se met alors en place entre les deux artistes. La Galerie Mamia Bretesché accueille le projet.

Tout sauf une illustration, l’exposition « Mlle. O » se veut une invitation à regarder, autrement : la lecture comme prisme métaphorique d’images naissantes ou l’art de porter vers d’autres terres une œuvre existante.


 

Les deux artistes, Tatiana Indira Cruz et Alexandra Loewe, ont développé pour cette occasion une performance constituée de quatre tableaux consécutifs ourlés de sonorités visuelles en résonance avec les quatre “O” de Mademoiselle, ainsi qu’une toile de fond habitée d’œuvres inspirées par la lecture faite de “Mademoiselle O”.

 

Vernissage et performance le 30 mai 2013, Galerie Mamia Bretesché, 66 rue Notre Dame de Nazareth, 75003 Paris

 

Article sur l’installation et la performance, accompagné d’une interview des artistes disponible sur Transatlantica.

 

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Alexandra Loewe, Mlle. O. Arbre Ebouriffé Lointain Maritime Petit Bonhomme Pourpre, 2013.   Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe, Mlle. O. Le Jardin Vu A Travers, 2013.   Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe, Mlle. O. L’Horloge Fait Un Gros Tic Tac, 2013.   Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe, Mlle. O. Mon héros me l’a prise, 2013.   Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe, Mlle. O. Tachée de sons (détail), 2013.   Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe & Tatiana Cruz, Mlle. O. Tachées de sons, (après performance) 2013.         Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe, Mlle. O. Un Rossignol dans un corps d’éléphant (détail), 2013.   Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe et Tatiana Cruz, Mlle. O. Vue d’ensemble (après performance), 2013.   Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe, Mlle. O. Vue d’ensemble, 2013.   Photo : A. Loewe

 


 

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Alexandra Loewe & Tatiana Cruz, Mlle. O, Tachée de son (macro détail après performance), 2013. Photo : A. Loewe

 

 

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Alexandra Loewe, Mlle. O. Vue d’Ensemble pré-performance, 2013.   Photo : A. Loewe

 

 

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Alexandra Loewe & Tatiana Cruz, Mlle. O, Performance, 2013.   Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe & Tatiana Cruz, Mlle. O, Performance, 2013. Photo : A. Loewe

 

 

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Alexandra Loewe, Mlle. O. Un Rossignol dans un corps d’éléphant (pré-performance), 2013.   Photo : A. Loewe

 

 

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Alexandra Loewe & Tatiana Cruz, Mlle. O, Performance, 2013.   Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe, Mlle. O. Parler sa propre langue, 2013.   Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe & Tatiana Cruz, Mlle. O, Performance, 2013. Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe, Mlle. O. Silencieusement sur une route (vue dessus), 2013.   Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe, Mlle. O. Silencieusement sur une route (vue face), 2013.   Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe & Tatiana Cruz, Mlle. O, Performance, 2013.         Photo : A. Loewe

 

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Alexandra Loewe & Tatiana Cruz, Mlle. O. Un Rossignol dans un corps d’éléphant (après performance), 2013.   Photo : A. Loewe

 

VIDÉO DE LA PERFORMANCE

 

Alexandra Loewe, née en 1976 à Paris. La pratique multimédia d’Alexandra Loewe (dessin, sculpture, vidéo, photographie, œuvres interactives, écriture…) nous mène dans les contrées d’un langage dyadique où le conscient et l’inconscient, le corps incarné et l’esprit, le temps linéaire et l’aléatoire se rencontrent. Alexandra Loewe a étudié à l’Ecole Supérieure d’Arts Graphiques et d’Architecture Intérieure Met de Penninghen à Paris entre 1995 et 1999. En 1998, elle est en échange à la University of Art and Design of Helsinki en Finlande. En 1999-2000 s’ensuit un passage au California College of Arts and Crafts de San Francisco aux Etats-Unis. Elle résidera aux Etats-Unis jusqu’en 2004, y exerçant le métier de directrice de création dans une agence de communication visuelle. En parallèle, elle mène une vie artistique active en participant à des expositions et en co-organisant avec un groupe d’artistes des événements à Chicago. En 2005, elle revient en France pour se consacrer à sa pratique artistique à temps complet. Depuis, elle vit et travaille à Paris.

 

Tatiana Indira Cruz. Née en 1975 à Bogota en Colombie, Tatiana Cruz a suivi une formation en Arts plastiques et Sciences de l’art d’abord en Colombie, puis à Paris, où elle vit et travaille. Artiste et commissaire d’exposition, elle s’empare, dans sa pratique artistique, du médium photographique, de l’art vidéo, ainsi que de la performance. A travers ces médias, son œuvre développe à la fois une sensibilité poétique, liée aux équilibres précaires qui régissent le quotidien commun à tout être humain, et une réaction violente, parfois extrême, à l’actualité présente. Dans les deux cas, l’artiste demande à son spectateur une attention particulière : que ce soit pour l’inactivité volontaire de certaines performances, pour les changements subtils dans certaines vidéos, ou pour la crudité de certaines images dont elle s’empare parfois physiquement.