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International Conference :

Vladimir Nabokov et la France / Vladimir Nabokov and France

Société Française Vladimir Nabokov / Vladimir Nabokov French Society

Paris, May 30th – June 1st, 2013

 

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PRACTICAL INFORMATION

Map of the Conference venues and events:

– in RED: conference venues;

– in BLUE: cutural and literary events;

– in GREEN: partner bookstores where Nabokov’s works and some of the participants’ publications can be found. 

IMPORTANT: CLICK ON THE MAP TO VIEW ALL THE CONFERENCE VENUES AND EVENTS


View Colloque Nabokov et la France — 31 mai-1er juin 2013 in a larger map

 

Extra information:

Map of the Sorbonne University (Conference Venue on May 30, 2013 – Grand Amphithéâtre)
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plansorbonne

Traveling information

from Charles de Gaulle airport to Paris:

http://www.aeroportsdeparis.fr/ADP/en-GB/Passagers/Access-maps-car-parks/Paris-CDG/Access/public-transport/paris-cdg-rerb.htm
http://parisbytrain.com/files/2008/05/rer.pdf

 

Paris Subway Map (Métro):
Click on the map to enlarge it. 

plan-metro

 

Paris Public Transportation System (RATP) website:

http://www.ratp.fr/en/ratp/c_21879/tourists/

 

from Luxembourg metro station to the Sorbonne University (conference venue on May 30, 2013):


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Hotels in the vicinity of the conference venues (booking ahead is highly recommended)


**** standards

Villa Panthéon 41 rue des Ecoles 5ème Tél. 01-53-10-95-95 Fax 01-53-10-95-96 (Métro Maubert-Mutualité Métro/RER Cluny-La Sorbonne, St Michel) www.leshotelsdeparis.com
2 pers. 280 euros

*** standards

Best Western La Tour Notre Dame Saint Germain des Prés 20 rue du Sommerard 5ème Tél. 01-43-54-47-60 (Métro Maubert-Mutualité Métro/RER Cluny- La Sorbonne, St Michel)
www.bestwestern.fr
1 pers. 190 euros 2 pers. 230 euros

Hôtel California St Germain 32 rue des Ecoles 5ème Tél. 01-46-34-12-90 Fax 01-46-34-75-52 (Métro Maubert-Mutualité Métro/RER Cluny-La Sorbonne, St Michel)
www.california-paris-hotel.com
1 ou 2 pers. 160 euros

Hôtel Claude Bernard 43 rue des Ecoles 5ème Tél. 01-43-26-32-52 Fax 01-43-26-80-56 (Métro Maubert-Mutualité Métro/RER Cluny-La Sorbonne, St Michel)
www.hotelclaudebernardparis.com
1 pers. 175 euros 2 pers. 218 euros

Hôtel du Levant 18 rue de la Harpe 5ème (Métro/RER St Michel)
Tél. 01-46-34-11-00 Fax 01-46-34-25-87 www.hoteldulevant.com
1 pers. 120 euros 2 pers 145 euros

 

** standards

Hôtel Diana 73 rue Saint Jacques 5ème Tél. 01-43-54-92-55 (Métro Maubert-Mutualité Métro/RER Cluny-La Sorbonne, St Michel) www.hotel-diana-paris.com
1 pers. 90 euros 2 pers. 110 à 180 euros

Hôtel Europe St Séverin 38-40 rue Saint-Séverin 5ème (Métro/RER St Michel)
Tél. 01-46-34-05-70 Fax 01-46-33-84-47 www.hotel-paris-severin.com
1 pers. 90 à 150 euros 2 pers. 100 à 160 euros

Hôtel Le Home Latin 15 et 17 rue du Sommerard 5ème (Métro Maubert-Mutualité Métro/RER Cluny- La Sorbonne, St Michel) Tél. 01-43-26-25-21 Fax 01-43-29-87-04
www.homelatin-paris-hotel.com 1 pers. 85 euros 2 pers. 110 euros

Hôtel St Jacques 35 rue des écoles 5ème (Métro Maubert-Mutualité Métro/RER Cluny-La Sorbonne, St Michel) Tél. 01-44-07-45-45 Fax 01-43-25-65-50
www.paris-hotel-stjacques.com 1 pers. 90 euros 2 pers. 130 euros

Hôtel Vendôme St Germain 8 rue d’Arras 5ème (Métro Cardinal Lemoine, Maubert-Mutualité, Métro/RER St Michel) Tél. 01-43-26-60-37 Fax 01-43-26-71-04
www.hotelvendomesaintgermain.com 2 pers. 100 euros

* standards

Hôtel Esmeralda 4 rue Saint Julien-le-Pauvre 5ème (Métro/RER St Michel)
Tél. 01-43-54-19-20 Fax 01-40-51-00-68
1 pers. 70 euros 2 pers. 100 euros

Hôtel Marignan 13 rue du Sommerard 5ème (Métro/RER Cluny-La Sorbonne, St Michel)
Tél. 01-43-54-63-81 Fax 01-43-25-16-69 www.hotel-marignan.com
1 pers. 75 euros 2 pers. 90 euros

 

 

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Contact: [email protected]
[email protected]

Colloque International : « Vladimir Nabokov et la France »

Les Chercheurs enchantés : Société Française Vladimir Nabokov

Paris, 30 mai-1er juin 2013

 

BIOGRAPHIES DES PARTICIPANTS


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René Alladaye est ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-Saint Cloud et agrégé d’anglais. Maître de Conférences à l’Université Toulouse II – Le Mirail, il a consacré sa thèse ainsi que nombre de ses travaux de recherche à l’œuvre de Vladimir Nabokov. Il participe à la publication de ses œuvres complètes dans la « Bibliothèque de la Pléiade » sous la direction de Maurice Couturier.

 

Olga Anokhina est linguiste, chercheur à l’Institut des Textes et Manuscrits Modernes (UMR 8132 CNRS/ENS) et consacre ses recherches à la genèse des œuvres des écrivains multilingues. Une partie de ses travaux porte sur les noms abstraits en français et l’approche linguistique et interdisciplinaire de l’abstraction. Olga Anokhina s’intéresse également aux aspects cognitifs de la production écrite, du multilinguisme et de la création.

 

Bénédicte Bintein, née à Lyon en 1982, a étudié la littérature à l’Université Lumière Lyon II ; son mémoire de maîtrise a porté sur Maurice Scève, poète lyonnais du XVIème siècle. Agrégée de Lettres Modernes, elle a été titulaire en zone de remplacement pendant plusieurs années et enseigne actuellement au lycée Jean Moulin d’Albertville, en Savoie.

 

Marie Bouchet  est agrégée d’anglais, Docteure ès Lettres (Littérature américaine) et Maître de Conférences à l’Université de Toulouse II-le Mirail, où elle enseigne la littérature américaine. Elle anime également au sein de son équipe de recherche l’Atelier de Recherche à la Croisée des Arts. Ses recherches actuelles portent sur les formes hybrides de création contemporaine, telle l’adaptation de Lolita en opéra imaginaire par Joshua Fineberg (création en 2008), mêlant musique acoustique et électronique, théâtre, danse, et art vidéo.

 

Yannicke Chupin est agrégée d’anglais et Maître de Conférences à l’université de Franche-Comté et membre de VALE (Université Paris-Sorbonne, Paris IV). Ses recherches portent sur Vladimir Nabokov et la littérature nord-américaine du XXe et XXIe siècle. Elle s’intéresse tout particulièrement à l’écriture réflexive, à la représentation ou la mise en scène de l’écriture dans les œuvres de Nabokov, un thème qui constitue le sujet de son ouvrage Vladimir Nabokov, Fictions d’écrivains (2009). Elle a publié récemment, en collaboration avec René Alladaye, une monographie consacrée au roman posthume de Nabokov, intitulée Aux Origines de Laura, Le dernier manuscrit de Vladimir Nabokov (2011).

 

Jenefer Coates has taught comparative literature and translation studies at the universities of Middlesex and Essex, UK. She has published papers on Nabokov and is currently completing a study of his use of medieval texts.

 

Julian W. Connolly is Professor of Slavic Languages and Literatures at the University of Virginia, where he served as Chair of the Slavic Department from 2001 to 2011.  He is the author of Ivan Bunin (1982), Nabokov’s Early Fiction: Patterns of Self and Other (1992), The Intimate Stranger: Meetings with the Devil in Nineteenth-Century Russian Literature (2001), and A Reader’s Guide to Nabokov’s Lolita (2009).  He also edited the volumes Nabokov’s Invitation to a Beheading: A Course Companion (1997), Nabokov and His Fiction: New Perspectives (1999), and The Cambridge Companion to Nabokov (2005).   He has written over seventy articles on nineteenth- and twentieth-century Russian literature, and he is currently working on a reader’s companion to Fyodor Dostoevsky’s The Brothers Karamazov.

 

Elsa Court est doctorante à University College London, en Angleterre. Sa thèse a pour titre : « The Roadside and the Outsider :  European Representations of the American Road Narrative  », elle y examine l’envers du rêve américain à travers l’espace du bord de la route dans les fictions ayant pour thème le road trip. Un chapitre intitulé « Stationary Trivialities » y est consacré à Lolita de Vladimir Nabokov.

 

Maurice Couturier a fait sa carrière universitaire en France et aux États-Unis. Il est spécialiste de Nabokov, auteur de plusieurs traductions, dont Lolita (Gallimard) et de six essais, dont Nabokov ou la tyrannie de l’auteur (Seuil), Nabokov ou la cruauté du désir (Champ Vallon) et Nabokov ou la tentation française (Gallimard) ; il dirige aussi la Pléiade Nabokov. Théoricien du roman, il a publié notamment La Figure de l’auteur (Seuil) et Roman et censure ou la mauvaise foi d’Eros (Champ Vallon). Il a aussi été, avec son épouse, le premier traducteur de David Lodge. Il a publié un premier roman, La polka piquée (L’Âge d’Homme), et en sort bientôt un second, Ziama (Orizons), ainsi que ses souvenirs d’enfance, Chronique de l’oubli (Orizons).

 

Indira Tatiana Cruz

 

Lara Delage-Toriel: De mère britannique et de père (principalement) français, elle a été élevée au Nigeria puis à Paris dans un contexte international. Maître de Conférences depuis 2004, Lara enseigne la littérature américaine et la traduction littéraire à l’Université de Strasbourg. Elle anime également des ateliers d’écriture en anglais destinés au personnel de l’université. Spécialiste de l’œuvre de Nabokov, elle a également publié sur des écrivains américains tels que Flannery O’Connor et Tennessee Williams.

 

Leland De la Durantaye is the author of Style is Matter: The Moral Art of Vladimir Nabokov and Giorgio Agamben: A Critical Introduction, and the translator of Jacques Jouet’s Upstaged. He is Professor of Literature at Claremont McKenna College.

 

Dana Dragunoiu is an Associate Professor of English at Carleton University in Ottawa, Canada. She is the author of Vladimir Nabokov and the Poetics of Liberalism (Northwestern UP, 2011). She has also published scholarly articles on J.M. Coetzee, Ernest Hemingway, Stendhal, and contemporary film. She is currently working on her second book, provisionally titled “Kant and the Twentieth-Century Novel.”

 

Agnès Edel-Roy, agrégée de Lettres modernes, titulaire d’une maîtrise de Langue et Littérature russes (Université de Paris IV Sorbonne), finit actuellement une thèse de doctorat en Littératures comparées (Université de Paris 3-Sorbonne nouvelle) dont le sujet est : « Politique et mise à l’épreuve de la littérature au vingtième siècle dans l’œuvre romanesque de Vladimir Nabokov. » Ses travaux portent sur la réception française de l’œuvre de Vladimir Nabokov, les relations entre politique et littérature dans le roman nabokovien et les auto-traductions. Elle s’intéresse aussi au théâtre, en particulier russe, et aux adaptations théâtrales d’œuvres non-scéniques.

 

Emily Eells est professeur de littérature anglophone à l’Université de Paris Ouest Nanterre La Défense. Depuis la publication de son livre Proust’s Cup of Tea: Homoeroticism and Victorian Culture (Ashgate, 2002), elle consacre ses recherches à Oscar Wilde et la France. Elle a publié une édition bilingue de l’adaptation théâtrale du Portrait de Dorian Gray par Jean Cocteau (Two Tombeaux to Oscar Wilde : Jean Cocteau’s Le portrait surnaturel de Dorian Gray et Raymond Laurent’s Essay on Wildean Aesthetics, Rivendale Press 2010). Elle dirige le groupe de recherche Confluences : Les Mots étrangers (CREA : Centre de recherches anglophones) qui travaille sur l’hétéroglossie et l’interaction des langues inscrite dans le texte.

 

Sabine Faye estagrégée d’anglais, Docteur ès lettres, et Maître de Conférences à l’Université Paris III-Sorbonne Nouvelle, où elle enseigne les littératures anglaise et américaine, ainsi que la traduction littéraire et la peinture américaine. Auteur d’une thèse sur les romans de Vladimir Nabokov. Membre du centre de recherches Arias (Paris III-Ulm-Cnrs).

 

Aleksey Filimonov est poète, critique littéraire. Il a fait paraître des recueils de poèmes : « Le mot nocturne » (Saint-Pétersbourg, 1999), « L’orage lilas » ( Veliko Tarnovo, Bulgarie, 2012, avec des traductions en bulgare) et « La gorgée de vie », recueil de traductions en russe du poète bulgare, Vladimir Stoyanov (Veliko Tarnovo, 2012). Il a traduit les poèmes anglais de Vladimir Nabokov. Il est l’auteur d’études, d’essais et d’exposés sur le monde artistique de Vladimir Nabokov. Il a participé à un film documentaire « Vladimir Nabokov. Les racines russes » (2010). Il est le créateur en littérature d’un nouveau courant philosophique et littéraire – le vnévisme* – auquel A. Filimonov et ses disciples consacrent des travaux scientifiques et sur lequel ils ont aussi tenu en 2011 une conférence internationale pratique et scientifique à Saint-Pétersbourg. Il est lauréat de prix littéraires russes.

 

Alexia Gassin : Titulaire d’une Licence d’Allemand, d’une Licence d’Administration Publique et d’un D.E.S.S. de Marketing Opérationnel, Alexia Gassin est actuellement Doctorante en Études Russes à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV). Elle écrit une thèse sur « L’œuvre de Vladimir Nabokov dans le contexte de la culture et de l’art allemands à l’époque de l’expressionnisme ».

 

Paul Benedict Grant is an Associate Professor of English at Memorial University of Newfoundland. He has published several essays on humor in the work of Nabokov, Raymond Carver, and Flannery O’Connor. Current projects include a monograph, Mind and Matter: The Humour of Vladimir Nabokov, and Lolita: A Biography, co-authored with Brian Boyd.

 

Jacqueline Hamrit : Professeur agrégée d’anglais à l’Université de Lille 3 depuis 1991, elle enseigne des cours de langue et de langue de spécialité à l’UFR de psychologie, après avoir été chargée de cours de littérature anglo-saxonne pendant treize ans à l’UFR d’anglais. Titulaire d’une thèse sur Vladimir Nabokov, intitulée « Frontières et limites dans l’œuvre de Vladimir Nabokov » et soutenue en décembre 2003 à l’Université de Lille 3, elle s’intéresse aux relations qu’entretiennent entre elles la littérature et la psychologie ainsi que la littérature et la philosophie. C’est ainsi dans le sillage des écrits du philosophe français Jacques Derrida qu’elle étudie l’œuvre de Nabokov.

 

Hélène Henry-Safier

 

Anne-Marie Lafont est certifiée en Lettres Modernes, enseigne en lycée et a passé une grande partie de sa vie à l’étranger, notamment treize ans sur le territoire russe. Elle poursuit son travail sur l’œuvre russe de Vladimir Nabokov, plus particulièrement ses romans. Ses recherches portent sur le « genre » (gender studies) et l’amour dans les romans de l’écrivain russe.

 

Yuri Levingis Professor and Chair in the Department of Russian Studies, Dalhousie University, Canada. He is the author of three monographs: Keys to The Gift. A Guide to V. Nabokov’s Novel (2011), Upbringing by Optics: Book Illustration, Animation, and Text (2010), Train Station – Garage – Hangar. Vladimir Nabokov and the Poetics of Russian Urbanism (2004, Short-listed for Andrey Bely Prize), and has also edited and co-edited five volumes of articles: Shades of Laura. Vladimir Nabokov’s Last Novel The Original of Laura (forthcoming), Anatomy of a Short Story (New York: Continuum, 2012, with an afterword by John Banville), The Goalkeeper: The Nabokov Almanac (2010), Eglantine: A Collection of Philological Essays to Honour the Sixtieth Anniversary of Roman Timenchik (2005), and Empire N. Nabokov and His Heirs (2006). Leving has published over 70 scholarly articles on various aspects of Russian and comparative literature. He served as a commentator on the first authorized Russian edition of The Collected Works of Vladimir Nabokov in five volumes (1999-2001), and was the curator for the exhibition “Nabokov’s Lolita: 1955-2005” in Washington, D.C., which celebrated the 50th anniversary of the publication of Lolita. Leving is the founding editor of the Nabokov Online Journal (since 2007).

 

Déborah Lévy-Bertherat est maître de conférences en Littérature comparée à l’ENS (Paris). Elle a publié notamment J’ai tué, violence guerrière et fiction (Droz, 2010, avec Pierre Schoentjes), et des éditions d’Un héros de notre temps de Lermontov (traduction, GF-Flammarion, 2003) et Nouvelles de Pétersbourg de Gogol (traduction partielle, GF-Flammarion, 2009). Elle a consacré plusieurs articles à Nabokov, en particulier à la question du bilinguisme.

 

Alexandra Loewe : Artiste multimédia (dessin, sculpture, vidéo, photographie, œuvres interactives), Alexandra Loewe nous mène dans les contrées d’un langage dyadique où le conscient et l’inconscient, le corps incarné et l’esprit, le temps linéaire et l’aléatoire se rencontrent. En 2008, elle contribue au colloque Kaleidoslopic Nabokov en créant un corpus d’oeuvres : Nabokov Soul, qui portraitise l’âme métaphorique de l’auteur au cœur d’une vidéo. Celle-ci donne naissance à Kaleidoscopic Nabokov : Nabokov Chrysalis, une série de dessins de chrysalides de papillons. Enfin, l’éclosion se fait avec Kaleidoscopic Nabokov : Nabokov Characters, série de dessins de divers personnages nabokoviens en devenir, métaphore de ce que la lecture a à offrir, à savoir des traits demeurant informes dans la perception visuelle d’un personnage de roman. Pour la Nuit Nabokov, elle collabore avec une classe bilingue du Lycée Jean Sturm étudiant Lolita et produit une vidéo « Question-Air » où les élèves s’incarnent en Lolita et lui donnent une voix.

 

Julie Loison-Charles est ATER à l’Université de Paris Ouest La Défense Nanterre. Elle écrit son doctorat en littérature américaine sur l’utilisation des mots étrangers russes et français dans l’œuvre de Nabokov. Elle incorpore à son étude littéraire des approches traductologiques (comparaison des traductions russes et françaises), linguistiques (emprunts et xénismes), psycholinguistiques (le bilinguisme et la perception de soi) et philosophiques (Bakhtine, Deleuze, Glissant).

 

Will Norman is a lecturer in American literature at the University of Kent, with research interests in modernist and transatlantic studies. He completed his doctorate, on Nabokov and time, at the University of Oxford in 2008 and has recently published a monograph, Nabokov, History and the Texture of Time with Routledge. His current research project examines émigré responses to American mass culture in the mid-twentieth century in literature, art and cultural criticism. An article evolving from this project, on the crime writer Raymond Chandler, will be published in Modernism/modernity in January 2013.

 

Lance Olsen is author of more than 20 books of and about experimental writing practices, including, most recently, the novel Calendar of Regrets and the anti-textbook Architectures of Possibility: After Innovative Writing.  He is a 2012 Guggenheim Fellow, and spent this past spring as a Berlin Prize Fellow at the American Academy in Berlin.  Olsen serves as chair of the Board of Directors at Fiction Collective Two and teaches experimental narrative theory and practice at the University of Utah.

 

Mikko Perhonen

 

Tatiana Ponomareva is Director of the Vladimir Nabokov Museum (since 2008 the St.Petersburg State University Vladimir Nabokov Museum). She is also a lecturer at the St.Petersburg University Philology Faculty. Tatiana Ponomareva organized many Nabokov conferences and academic events and edited several academic publications on Nabokov studies. 

 

Isabelle Poulin : Ancienne élève de l’ENS de Fontenay / Saint-Cloud, professeur de Littérature comparée à l’université de Bordeaux 3, Isabelle Poulin a consacré sa thèse à l’œuvre de Vladimir Nabokov (sur les liens entre plurilinguisme et critique littéraire) et a notamment cherché à mettre en évidence la part déterminante de la littérature française dans l’œuvre de l’écrivain polyglotte. Elle est l’auteur d’une étude sur les Écritures de la douleur : Dostoïevski, Sarraute, Nabokov (Le Manuscrit, 2007) et a coordonné un numéro de la Revue de Littérature Comparée, composé de contributions venues d’horizons (linguistiques et disciplinaires) multiples, dont l’enjeu était de mettre en évidence la spécificité et la richesse d’une œuvre plurilingue (« Vladimir Nabokov ou le vrai et le vraisemblable », Paris, Klincksieck, RLC n°342, avril-Juin 2012).

 

David Rampton, Professor of English at the University of Ottawa, is the author of Vladimir Nabokov: A Critical Study of the Novels (1984), Vladimir Nabokov (1993), William Faulkner: A Literary Life (2007), and Vladimir Nabokov: A Literary Life (2012). He has published numerous articles on 19th and 20th-century American Literature, and co-edited four anthologies of essays and short fiction.

Simon Rowberry is a PhD candidate at the University of Winchester. His dissertation, “Social Reading and Social Texts on the Literary Web,” argues for the continuity between print and electronic literature and how the digitization of books and social networking is changing how we read and interpret authors including Vladimir Nabokov.

 

Dr. Samuel Schuman served as President of the Vladimir Nabokov Society in 1980-82.  He is the author of Vladimir Nabokov:  A Reference Guide, and has published over 25 articles on VN.  He has presented papers on Nabokov at the MLA and AATSEEL Conferences, at the Nabokov Museum in St. Petersburg, and at the international Nabokov meetings in Kyoto and Auckland.

 

Stanislav Schvabrin : In addition to his scholarly and editorial work on Vladimir Nabokov, Mikhail Kuzmin, Georgy Ivanov and Martina Tsvetaeva, Stanislav Shvabrin has done research in the areas of Russian diaspora studies from Andrey Kurbsky to interbellum Parisian literature. Apart from a number of academic miscellanies, his articles and reviews have appeared in Nabokovskii vestnik, Zvezda, The Nabokovian, Comparative Literature, Slavic and East European Journal, Canadian Slavonic Papers, Slavic Review and Russian Literature.

 

Susan Elizabeth Sweeney teaches English and creative writing at the College of the Holy Cross in Worcester, Massachusetts, USA.  She has published over 30 essays and book chapters on Nabokov, including, since 2009, “Thinking about Impossible Things in Nabokov,” in Transitional Nabokov; “‘Bad, Bad Girl’: Juvenile Delinquency in Lolita,” in Lolita: From Nabokov to Kubrick and Lyne; “Lolita, I Presume: On a Character Entitled ‘Lolita,” in Miranda; and “‘Almost Completed but Only Partly Corrected’: Enacting Revision in Nabokov’s Novels,” in Revising Nabokov Revising.  Beth is presently co-editing a volume of essays entitled “Nabokov’s Morality Play: Ethical Problems in His Fiction,” and was invited to serve as associate editor for a proposed edition of Nabokov’s complete works.  Twice elected president of the International Vladimir Nabokov Society, she continues to co-edit the Vladimir Nabokov Electronic Forum (NABOKV-L).  Beth also publishes on American literature, detective fiction, narrative theory, postmodernism, and Poe.

 

Michael Wood is Professor of English and Comparative Literature at Princeton University.  He is the author of The Magician’s Doubts and many essays on Nabokov. His most recent literary book is Yeats and Violence.

 

Alisa Zhulina : Doctorante en littérature comparée et études cinématographiques à l’Université de Harvard. Pensionnaire étrangère à l’Ecole Normale Supérieure 2012-2013.

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Colloque international / International Conference

Vladimir Nabokov et la France / Vladimir Nabokov and France

Société Française Vladimir Nabokov / Vladimir Nabokov French Society

Paris, 30 mai – 1er juin 2013 / May 30th – June 1st, 2013

 

RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS / PAPER ABSTRACTS


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ALLADAYE, RENÉ – Université de Toulouse II-le Mirail, France
Pale Fire et la France : variations sur une recherche du temps perdu
    Cette communication se propose d’explorer la présence de la France dans Pale Fire (1962). Il s’agit de l’un des romans phares du versant américain de la carrière de Nabokov, mais ses premiers mots furent écrits à Nice, où les Nabokov résidaient en novembre 1960, et les échos français y sont particulièrement nombreux. Manifeste dans certains épisodes, ou parfois plus subtile, cette petite musique française se fait entendre autant dans le poème de John Shade que dans le commentaire de Charles Kinbote.
     En termes d’intrigue, la France joue un rôle non négligeable dans la vie de Shade (c’est également à Nice que sa fille, Hazel, a été conçue) mais marque surtout l’épopée zemblienne que retrace Kinbote : une grande part de l’aventure de Gradus se déroule ainsi entre Paris et la Côte d’Azur, selon un parcours qui mérite une analyse détaillée. Etudier le motif français dans Pale Fire, c’est aussi se pencher sur la présence de la langue française. Elle intervient dans le poème et occupe une place de choix dans le commentaire (on pense notamment à la note consacrée à Sybil Shade et à ses traductions françaises des poèmes de Donne et Marvell). Il s’agira enfin de montrer que le roman fait la part belle à la France en ramenant constamment le lecteur à sa littérature. La Recherche du Temps Perdu est omniprésente dans le poème autant que dans le commentaire (on songe par exemple à l’épisode de l’anniversaire de Shade), et son narrateur, Marcel, fait même une apparition dans l’Index, pourtant particulièrement sélectif, de Kinbote. L’intertextualité française est aussi largement portée par La Fontaine, autre auteur de référence du roman. Un réseau très dense d’allusions à ses fables donne sens à certains passages du poème autant qu’il informe de façon évidente certaines pages du commentaire.
   Ces explorations nous amèneront à apprécier la manière dont Nabokov, qui soulignait auprès d’un de ses biographes qu’il aurait pu être « un grand écrivain français » (M. Couturier, Nabokov ou la tentation française, Gallimard, 2011, 17), « rachète » en quelque sorte la lacune de cette occasion manquée en donnant à la France une place centrale dans l’un de ses romans les plus accomplis. C’est en ce sens qu’on lira Pale Fire comme une « recherche du temps perdu ».

ANOKHINA, Olga – Institut des Textes et Manuscrits Modernes, France
Nabokov et la langue française : étude de l’utilisation du français dans les œuvres publiées, les manuscrits, les traductions et la correspondance de Vladimir Nabokov
    Notre contribution aura pour objet d’étude l’utilisation par Nabokov de la langue française. L’étude exploratoire des documents de travail, de correspondance et de traductions de Vladimir Nabokov conservés à la Bibliothèque du Congrès (Washington, USA) et à New York Public Library (NY, USA) nous a permis d’observer la place qu’occupait la langue française dans la création littéraire et dans l’activité linguistique quotidienne de l’écrivain. En effet, l’analyse des œuvres publiées, des manuscrits, des traductions et de la correspondance de Vladimir Nabokov montre le fonctionnement cognitif d’un écrivain multilingue où l’usage de la langue française occupait une place d’égale importance avec l’anglais et le russe.
    Pour illustrer notre propos, nous nous appuierons sur des exemples concrets comme cette lettre de Nabokov à Michael Glenny où une expression française vient interrompre l’écriture en anglais : « I have reworked a number of descriptive passages (enclose dis a little list of mistranslations à titre documentaire) ». Nous allons montrer que ce phénomène peut être observé dans différents écrits de l’écrivain. Nous évoquerons aussi les stratégies utilisées par Nabokov pour rendre accessible à son lecteur anglophone des interférences en langues française et russe qui abondent dans ses romans. Nous essayerons de comprendre pourquoi, notamment dans le texte d’Ada or ardor qui contient un grand nombre d’expressions françaises, Nabokov trouve superflus de les traduire en anglais, contrairement à des incursions en langue russe.
    L’observation des documents de travail de Nabokov, comme par exemple, le manuscrit de la nouvelle Mademoiselle O écrite directement en français, les lettres à ses traducteurs français ou à ses amis résidant en France ou encore ses corrections des traductions françaises de Maurice-Edgar Coindreau ou de Georges Magnane témoigne de la maîtrise exceptionnelle de la langue française et nous laisse à penser que Nabokov aurait pu devenir l’écrivain français. Si cela restera à jamais une supposition, il est incontestable – et nous nous attacherons à le montrer dans notre contribution – que les langues russe, anglaise et française constituaient le fondement du multilinguisme de Nabokov et que l’écriture en français était pour lui tout aussi naturelle que celle en sa langue maternelle ou en sa langue d’adoption.

BINTEIN, Bénédicte – Lycée d’Albertville, France
Une pointe de « grasseyement » : quelques faux Français dans l’œuvre de Nabokov
    Le rôle des personnages français, ou feignant de l’être, est le plus souvent ambivalent dans l’œuvre romanesque de Nabokov, oscillant entre une séduction miroitante et une étroitesse d’esprit qui en tempère les effets. Le choix d’émailler d’idiotismes français l’angoissant fatras d’inepties des geôliers de Cincinnatus dans Invitation au supplice n’est pas anodin, et nous invite à penser que cette langue occupe une place de choix dans l’hybridation chère à l’auteur. Le français suscite une certaine fascination, à laquelle n’est pas étranger le « grasseyement » dont sont dotés nombre de personnages de cette nation, mais aussi beaucoup d’héroïnes russes (Machenka, Katya, Alla…) ; et il indique souvent une ambiguïté, une forme de danger sournois, comme chez cette madame Lecerf à l’identité usurpée, qui trouble in fine le portrait plutôt positif que V. élaborait de son demi-frère Sebastian Knight, ou, dans Look at the harlequins !, chez ce « Monsieur Pouf », qui semble donner du relief aux angoisses de l’auteur expatrié, et fournit du « faux Français » une version plus burlesque, mais non moins menaçante.  Certains véritables représentants de la France sont par ailleurs des imposteurs à divers titres : tricheurs, dissimulateurs. Le professeur d’université spécialiste de la langue française en fournit un exemple : dans Pnine comme dans Brisure à Senestre, Leonard Blorenge et le professeur Beuret sont des incapables, coupables d’incompétence et de plagiat pour le premier, ou, plus grave, d’emphase citationnelle voisinant avec une complaisance au régime en place dans le cas du second. On peut se demander quelle est la part de traîtrise conférée à la langue française – sans toutefois la réduire à ce rôle négatif-, en notant la présence de quelques sinistres messages qui, dans différents romans, émanent de personnages francophones.


COATES, Jenefer – London, United Kingdom
The original of Lolita: Nabokov’s Suite (and Poursuite) du Merlin
    Humbert is a littérateur, author of « Histoire abrégée de la poésie anglaise » and a « history of French literature for English-speaking students ». This historical perspective – which reflects Nabokov’s own study of Medieval French at Cambridge – shapes the narration of Lolita itself, for Humbert, this paper suggests, casts the account of his own sordid life through a fairytale that originated in twelfth century France: an early verse romance by Robert de Boron, it tells of Merlin the Enchanter’s doomed love for a « pucele » known later as Viviane. This paper will explore Nabokov’s debt to this tale and the long tradition to which it gave rise, examining his prodigious treatment of its themes of magic and madness, trickery and entrapment. Focus on the early Merlin texts reveals the extent and ingenuity of his transformations: his exuberant but acute interpretations of key medieval French tropes such as « enchantement », « gieus » (jeux) and « fols » (fou) infuse every aspect of Lolita, shaping design and detail and subtly inspiring the set pieces and tours de force. Humbert’s expertise in French literary history allows for a plausible, if crazily encoded, recapitulation of the story’s long trajectory from Celtic myth via the influential Suite du Merlin to Malory and beyond, spawning variants and genres as it spread far and wide. Nabokov draws threads from them all to enrich and complicate his own re-telling. He contentiously called Lolita a fairytale yet its New World setting, its flamboyant language and style and above all its genre-bending form conspire to disguise its true origins: yet another trick, another feat of shapeshifting, worthy of Merlin himself, perhaps?
CONNOLLY, Julian W. – University of Virginia, USA
Fluid Spaces, Illusive Identities: Nabokov’s Depiction of France in the Late 1930s
    In “Time and Ebb,” a story written in April 1944, Nabokov’s narrator makes reference to “those little European towns one half of which is in France and the other half in Russia” (Stories of Vladimir Nabokov, Vintage, 2002, p. 585).  This curious phrase—“one half of which is in France and the other half in Russia”—turns out to apply extraordinarily well to the plot of an earlier story, “The Visit to the Museum” (written in October 1938), in which a man enters a museum in a small town in France and exits onto a street in Soviet Leningrad.  This strange warping of spatial dimensions, however, is not confined to “The Visit to the Museum.”  An examination of Nabokov’s handling of French settings in his fiction of the late 1930s and early 1940s reveals that locale to be an unusual realm in which time, space, and even identity are fluid, unstable, and unreliable.  It is the premise of this paper that Nabokov’s experience in France in the late 1930s involved a considerable element of dislocation and anxiety, and that he reflected this condition in his fiction.  The chronotope of France depicted in his fiction of this period is not the happy, tranquil, and stable site recalled in his memoirs of summers spent at the French seashore.  Rather, it is an ambiguous, disorienting locale tinged with intimations of a nightmare.  Works to be analyzed in this papar include “The Visit to the Museum,” “Lik,” “‘That in Aleppo Once…’,” and The Real Life of Sebastian Knight.
COURT, Elsa – University College, London, UK
Deux étés, Ada: Traductions et correspondances codées de Vladimir Nabokov à Erik Orsenna
                   « La traduction ? Sur un plat
                   La tête pâle et grimaçante d’un poète,
                   Cri d’acra, jacassement de singe,
                    Profanation des morts »
Ces propos de Vladimir Nabokov nous sont rapportés (et traduits) par Erik Orsenna, qui dans Deux étés retrace le voyage d’une traduction de l’intraduisible : celle d’Ada ou l’Ardeur en français, par le discret Gilles Chahine. Cet ami de Jean Cocteau, nous conte Erik Orsenna, aura réquisitionné deux années durant une île  au large de la Bretagne et tous ses habitants, tel l’équipage d’un navire immobile, à la tâche colossale de la traduction de la plus longue et la plus fantasque des œuvres de l’écrivain Russe. Voilà donc le sujet d’un tiers-texte, rejet organique non seulement d’une première œuvre mais aussi de sa délicate transposition en français.
    L’auteur du texte source était lui-même un traducteur méticuleux, et qui plus est francophone. Les « petits bleus, » télégrammes proustiens que l’on rencontre fréquemment dans Ada, parsèment le texte d’Orsenna des mots de Vladimir Nabokov, rappelant au traducteur comme à l’auteur de « l’autre » roman ce que Maurice Couturier a appelé, en parlant de Nabokov, la « tyrannie de l’auteur ». Quel portrait nous est alors peint de « l’écrivain Vladimir, » lointain dans son palace de Montreux, et que l’on disait alors, au début des années soixante-dix, « nobélisable » ? L’objet de la présente communication sera d’examiner, à la lumière de ce « troisième texte », l’influence sur le paysage littéraire français de cette traduction « revue par l’auteur » : celle d’un roman qui, déjà, jouait avec le français, les lettres françaises (Rimbaud, Maupassant) et les lettres (missives) dans le texte d’origine.
    A la lumière des écrits de Vladimir Nabokov portant sur l’art de traduire, (notamment ceux qui accompagnent sa traduction d’Eugene Onegin), il s’agira de se pencher sur le parallèle répété de la traduction avec la correspondance écrite, en tant qu’elles occupent une grande place thématique dans Ada mais sont aussi matériellement provoquées par le texte.
COUTURIER, Maurice – Université de Nice

L’érotisme à la française de Nabokov
   Dans un précédent ouvrage, Roman et censure ou la mauvaise foi d’Eros (Champ Vallon 1996), j’avais examiné attentivement les différents modes d’écritures adoptés par toute une série de grands (et moins grands) romanciers pour parler du sexe. J’avais constaté que Nabokov avait innové en usant d’un mode que je qualifiais de « poérotique », c’est-à-dire de poétique et d’érotique à la fois. Un mode qui n’est pas sans rappeler celui de Ronsard, Belleau (cités dans Lolita), ou encore Baudelaire, et que l’on retrouve, en moins efficace peut-être, chez de nombreux romanciers français depuis le roman troubadour Flamenca jusqu’à Proust au moins, à l’exception notoire du Marquis de Sade, cependant. La littérature anglaise ou américaine, corsetée par un certain puritanisme, a aussi su parler du sexe mais sur un mode très différent dans bien des cas, y ajoutant tantôt le rire (Sterne), tantôt le didactisme (D. H. Lawrence), quand ce n’est pas le débridement stylistique (Joyce). Dans cette présentation, je vais donc comparer la pratique poétique de Nabokov à celle d’un certain nombre d’écrivains français, tout en prenant la précaution de signaler que, depuis la quasi disparition de la censure pour les œuvres littéraires dans les années cinquante, la tonalité de nos romans français en la matière a beaucoup changé, et pas toujours en mieux, malheureusement.

DRAGUNOIU, Dana – Carleton University, Canada
The French Duel and Nabokovian Moral Autonomy
   In Speak, Memory, Nabokov asserts that “[a] Russian duel was a much more serious affair than the conventional Parisian variety.” In his annotations to Eugene Onegin, Nabokov traces this lack of seriousness to the 1830s when the French bastardized the dueling code that they had made influential in the late 16th century and turned it into the farcical “‘back-to-back-march-face-about-fire’ affair popularized in modern times by movies and cartoons.”
   The lovingly detailed description that Nabokov lavishes on “the classical duel à volonté of the French code” may strike us anachronistic. Historians of the duel (Kiernan, Reyfman, Appiah) tell us that dueling met with fierce criticism even at the height of its popularity. Montaigne spoke for many such critics when he noted that the duel’s “laws of honor […] shock and trouble those of reason.” Nabokov’s own father published an influential essay in the liberal juridical weekly Pravo denouncing dueling as a barbaric custom opposed to the principles of justice and the mores of cultured society. And yet, in spite of his public condemnation of dueling, Nabokov’s father did not hesitate to fight a duel when his own honor was impugned. My paper will make a two-pronged argument. First, I will argue that Nabokov was deeply invested in the duel for reasons at once personal, literary, ethical, and metaphysical.  Second, I will argue that Nabokov’s understanding of the duel was inextricably tied to the French cultural landscape.
    “No Russian writer of any repute has failed to describe une rencontre, a hostile meeting,” he writes in Speak, Memory. His choice of language underscores the dual citizenship of what he calls “the Franco-Russian code” that Russian duelists adopted and dutifully upheld in their own battles over personal honor. By focusing on what Nabokov wrote about such famous Russian historical and literary rencontres (Pushkin’s with Georges d’Anthès, Onegin’s with Lenski, Bazarov’s with Pavel Petrovich Kirsanov), I will argue that dueling becomes the ultimate test case of a man’s autonomy and moral virtue in Nabokov’s hierarchy of values.
DE LA DURANTAYE, Leland – Claremont McKenna College, California, USA
Pure Time and Perceptual Time, or The Influence of Henri Bergson on Vladimir Nabokov
    While Henri Bergson was likely not what Maeterlinck suggested he was –“l’homme le plus dangereux du monde”—Bergson’s vision of time and memory, more even perhaps than for the philosophers of his generation and the one that was to follow it, was phenomenally influential for the creative writers of the first part of this century (one would do well to remember the intensity of feelings that Bergson’s writings raised for members of Nabokov’s generation:  Julien Benda remarked that he would have joyfully killed Bergson if he might thus have arrested his influence; T.S. Eliot was at no small pains to denounce the « epidemic » which was « Bergsonism”; William James said of reading Bergson that, « it is like the breath of the morning and the song of the birds”).  For his part, Vladimir Nabokov was charmed enough by Bergson’s matinal song to list him among his preferred authors in the years he was forming his literary vision.
    Bergson was such a phenomenally appealing philosopher to artists of Nabokov’s generation, and the one directly preceding it (which was Bergson’s own, and that of his cousin Proust), for a number of reasons.  One is indeed his style, the rhythms and cadences of his elegant and flowing, his “musical” prose  (Bergson was awarded in 1928 the Nobel Prize for Literature).  What is more, this eloquence, this fluidity and facility of Bergson’s prose is ringed with a sort of désinvolture in that Bergson ceaselessly indicts language for its creation of false problems, its false découpures of rolling, swelling, constantly creative life.  And yet this eloquence and its corresponding dismissal as not essential, and even as an impediment, to the intuitive apperception of durée also appealed (and appeals) to artists for the place it gives precisely to artistic intuition.  Bergson consequently presented art, works of art, and artistic gestures as undivided motions which can only be falsified by the analyzing (that is, the dividing, the segmentarizing) mind.  To wit, the artist need not answer to the critic; the critic can never be commensurate, at least by way of analysis, of division and separation, with the artist and his or her initial, original gesture.
    These aspects of Bergson’s writing in all probability contributed to the attention that Nabokov devoted to Bergson—at least during the ‘20’s to the ‘30’s (and again in the mid-60’s during the composition of Ada—as evidenced by the preparatory notes to that novel contained in the Berg Collection).  But more particularly, in questions pertaining to theories of time and memory that Bergson was most important for the development of Nabokov’s thought—and most useful in its understanding today.  It is for this reason all the more surprising that the profound links between the two writers have gone relatively unremarked upon by critics of Nabokov.  One is pleased to note that the editor of The Garland Companion dedicates an entry to their relation, but one is disappointed to find that, given the importance of the connection, that the entry in question fails to take into account the points on which Nabokov and Bergson most powerfully agree and disagree.  The Bergson studied in The Garland Companion is the mystical Bergson, the Bergson who left no visible traces in Nabokov’s work but who, following the author of this entry, shared with Nabokov a belief in another world beyond this one.  Writers who believe in another world beyond this one are not rare in this or any other century and thus the mere presence of this theme in both writers hardly seems important enough to dedicate such attention to it (no case is made in said entry that Nabokov’s belief in immortality, or his manner of evoking it, was directly or even indirectly conditioned or formed by his reading of Bergson). Nabokov repeatedly rejected organized religion and aligned his faith in another world and time-eternal with no system of beliefs; Bergson, on the other hand, was a practicing and openly religious man and wrote openly of his religiosity.  This is disappointing as an exploration of a shared “cosmogony” given that it is conducted to the detriment of the conceptions of time and memory which so link Nabokov and Bergson (and are which accorded a single summary paragraph).  Other critics have studied the relation, such as Michael Glynn, Brian Boyd, and others, and advanced its understanding. That said, I believe a more direct linking of the two men’s views can reveal essential insights into Nabokov’s conceptions of creativity and memory.  I propose, therefore, to align Bergson’s so-called “anti-intellectualism,” his dismissal of Einstein’s relativity, his definitions of image, reality and perception and his theories about the memory and time with Nabokov’s very similar views on those questions.  In doing so I will stress the ways in which Nabokov’s conception of memory sharply differs from Proust’s, and is extraordinarily close to Bergson’s.  The goal is a clearer understanding of the relation between what Nabokov calls in Speak, Memory “the prison of time” and art’s way out of it. 
EELLS, Emily – Université Paris-Ouest Nanterre La Défense, France
Proust, Nabokov and “the language of rainbows”
    A few years after ranking ‘the first half of Proust’s fairy tale, In Search of Lost Time’ as the fourth ‘greatest masterpiece of twentieth-century prose’, Nabokov paid open tribute to Proust in his request that the cover illustration for the Penguin paperback edition of Ada should be a cattleya orchid. His works bear the imprint of his reading of Proust; to cite Lolita, they ‘prolong the Proustian intonations’ of time and memory which have been insightfully analyzed by Robert Alter (1991), John Foster (1995) and Michael Wood (2002), to name but three of Nabokov’s exegetes. The paper proposes to mark a departure from their work by concentrating on the Proustian reflections in the colored language Nabokov uses in Ada and Speak, Memory, including the first version of chapter five, published in French as ‘Mademoiselle O’. As suggested by the rest of the sentence in Ada from which the title of this paper is extracted (it refers to those “colored-chalk pencils whose mere evocation (Dixon Pink Anadel!) makes one’s memory speak in the language of rainbows”), a study of Proust and Nabokov’s literary relationship cannot ignore the question of memory and time. However, the particular focus here will be on the synaesthetic inflection of their language. Nabokov identified Proust as a synaesthesist who, like himself, “saw sounds in color” (cf. Lectures on Literature). This paper will highlight how both Proust and Nabokov filter experience through the prism of the senses. It will consider the importance of mauve in Proust’s novel which Nabokov singled out as ‘the color of time’. It is also the color of affect, from the emblematic cattleya of Swann and Odette’s love-making to the hue of amaranth evoked by the narrator’s infatuated reverie on the name of the Duchess of Guermantes. Nabokov uses that ‘purple passage’ to color Van Veen’s family’s name, and it will serve as the point of departure of a comparative analysis of the chromatics of Proustian and Nabokovian onomastics.
FAYE, Sabine – Université Paris III – Sorbonne Nouvelle
Nabokov et Mallarmé
   Des références aux poèmes  du poète symboliste Stéphane Mallarmé  apparaissent dans certains  romans  de la période américaine de Nabokov. Les analogies entre l’œuvre de Nabokov et celle de Mallarmé ne manquent pas tant d’un point de vue esthétique que d’un point de vue métaphysique.
    Nabokov partage avec Mallarmé certains traits stylistiques. L’un et l’autre font usage d’images  et de métaphores qui tendent à déréaliser  le monde représenté.
    Dans ses écrits théoriques Mallarmé élabore un véritable Art Poétique. Sa réflexion sur le langage,  sur les sons,  les mots et leur autonomie par rapport au sens annonce l’Art Poétique de Nabokov illustré dans ses romans  les plus novateurs. Le défi lancé au hasard devient l’un des enjeux de l’écriture.
   Le traitement de l’espace et du temps, chez Nabokov comme chez Mallarmé, passent par une vision idéalisante.  A un ailleurs idéal et inaccessible correspondent la mélancolie d’un passé idéalisé et le désir d’un futur idéalisé, mais la vision extatique a pour corollaire une vision ironique.
   Nabokov comme Mallarmé représentent dans leurs œuvres un monde onirique ou un monde platonicien qui remet en question les apparences et suggère la possibilité d’une essence. Cette quête s’exprime par l’évocation obsessionnelle des  figures de l’absolu. Hantés par l’absence et la disparition l’autre défi qu’ils relèvent est de rendre l’essence concrète et  l’invisible visible.

FILIMONOV, Aleksey – Saint-Petersbourg
Le thème français dans la poésie de Nabokov-Sirine
    Pour le prosateur et poète Sirine (le Nabokov russe), la période parisienne fut l’une des plus fécondes. Après avoir quitté Berlin pour Paris à l’automne 1937, Nabokov y resta jusqu’à son départ pour l’Amérique en mai 1940. C’est à cette période qu’est consacré le « Poème parisien » (1943), chef-d’œuvre du Nabokov mûr, où les realia du temps, les personnages historiques, la douleur de la perte de la Russie, le pressentiment qu’il s’agit d’une époque tragique pour l’Europe et la conscience que la littérature de l’émigration va disparaître, sont exprimés de manière particulièrement aigüe, par l’utilisation de procédés artistiques pour lesquels sa prose est si célèbre et qui sont ici transférés sur le terrain de la poésie.
    Dans ce poème la figure de Khodassévitch, vivant dans une mansarde, est significativement décrite par l’auteur comme une créature immatérielle. Khodassévitch était le frère d’armes de Sirine et des échos de la lutte littéraire avec Adamovitch, Hippius et Georgij Ivanovitch apparaissent clairement dans les lignes du « Poème parisien ».
    Les figures romantiques des chevaliers-croisés, du Roi Arthur, de la Belle Dame, apparaissent dans les poèmes de sa jeunesse, pour partie inspirés par la poésie d’Alexandre Blok et de Nikolaï Goumiliov, qu’aimait beaucoup Nabokov. Dans un poème écrit encore plus tôt, « Napoléon en exil », Nabokov consacre une stance, écrite en Crimée, à son propre destin :
       Il s’est arrêté ; il est pitoyable
       Dans ce chapeau à larges bords
Dans tous les vers français de Nabokov-Sirine on peut encore distinguer un thème, qui est le filigrane de toute la poésie russe, le thème du bonheur, de la victoire sur le tragique au travers de la « Joie de vivre », selon le titre en français de l’un de ses poèmes.
    Dans les poèmes intitulés « La bonne Lorraine » et « L’inconnue de la Seine » transparaissent les figures fémines sacrifiées de Jeanne d’Arc et d’une inconnue, retrouvée noyée au 19ème siècle, dont le masque mortuaire était devenu un attribut de la culture de masse. Dans ces œuvres-là Nabokov exprime la sensation d’un art contemporain qui copie les représentations de tous les jours.
    Le monde artistique de l’auteur, tourné ves l’essence des événements historiques et vers le monde individuel de l’homme résiste au déclin par l’instauration d’un dialogue étroit avec l’héritage de la poésie russe et mondiale. Ce n’est pas un hasard si Nabokov a traduit en russe Pierre Ronsard, Alfred de Musset, Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud.
   Dans l’œuvre « Provence » (1923) Sirine écrit sur le sentiment d’harmonie universelle qu’il a éprouvé sur l’antique sol français :
       Comme il est bon dans ce monde résonnant
       De se couler de l’épaule le long de clôtures crayeuses
       D’être un poète russe égaré
       Parmi les murmures de la cigale latine !
C’est cette habileté à retranscrire le monde dans toute sa beauté et son tragique en s’appuyant sur l’expérience vivante de l’homme et le dialogue avec la poésie française qui a fait de cette œuvre poétique une œuvre profonde et à multiples facettes.
GASSIN, Alexia – Université Paris-Sorbonne – Paris IV, France
L’hommage de Serge à Vladimir
    Même si presque trente années les séparent, Vladimir Nabokov et Serge Gainsbourg présentent de nombreuses similitudes. Par exemple, sur le plan biographique, ils sont tous les deux nés de parents russes qui, suite à la Révolution de 1917, sont contraints de quitter la Russie en 1919. Outre les difficultés de l’exil, ils doivent affronter la discrimination et la persécution antisémites. Ensuite, d’un point de vue artistique, les deux hommes, à l’âge adolescent, se destinent à une carrière de peintre mais se tournent finalement vers la littérature ou la musique tout en continuant de développer leur œil d’artiste et d’insérer d’autres arts (le cinéma, par exemple) dans leurs compositions. Ils peuvent alors être considérés comme des artistes complets dont un autre point commun essentiel est le sens du jeu de mots et le goût de la provocation.
    Gainsbourg n’a jamais caché son enthousiasme pour l’œuvre de Nabokov, notamment pour le roman Lolita (1955) qui reste pour lui une révélation, ce qu’il explique clairement dans une interview de 1982 menée par Noël Simsolo et intitulée Une Journée avec Serge Gainsbourg. Lors de cet entretien, Gainsbourg évoque ainsi le poème composé par Humbert Humbert à l’intention de Lolita et débutant par les mots « Perdue : Dolorès Haze » qu’il avait souhaité mettre en musique dès 1962. Pour ce faire, il avait essayé de joindre Nabokov mais en vain, l’auteur étant occupé par le tournage du film Lolita de Stanley Kubrick. Malgré ce « rejet », l’inclination de Gainsbourg pour l’écrivain se retrouve néanmoins tout au long de la carrière du compositeur qui utilise régulièrement le motif de la nymphette, ce que nous pouvons entendre notamment dans son album Histoire de Melody Nelson (1971) et plusieurs autres chansons, telles que Cha cha cha du loup (1959), Rocking-Chair (1978), Mister Iceberg (1978), Hey man amen (1988), etc., et que nous pouvons aussi voir dans son film Stan the Flasher (1990) qui raconte l’histoire d’un exhibitionniste.
    Dans notre communication, nous nous proposons d’explorer les œuvres connues et méconnues de Gainsbourg sur le thème de Lolita et d’étudier ses relations avec les principaux textes de Nabokov à ce sujet, à savoir les romans Chambre obscure (1933) et Lolita (1955) et la nouvelle « L’Enchanteur » (1939).
GRANT, Paul Benedict – Memorial University of Newfoundland, Canada
Blessing the Freak : Nabokov contra Bergson
    Nabokov’s fondness for the work of French philosopher Henri Bergson is a matter of record (Strong Opinions, 43), and critics have consequently traced correspondences between the two writers based on Bergson’s theories on time, consciousness, and evolution. A few critics have also studied Nabokov’s fiction in relation to Bergson’s essay on the comic, Le Rire (1900), and almost all find an ideological kinship with respect to their views on laughter. This paper will, by contrast, focus on the differences that exist in their approach to this subject. Bergson locates the source of laughter in ‘something mechanical encrusted on the living’ and sees it as a corrective by which errant individuals are humiliated into returning to the group: ‘it is the business of laughter to repress any separatist tendency. Its function is, to convert rigidity into plasticity, to readapt the individual to the whole’. Nabokov’s fiction contains many mechanically-minded figures who invite laughter: Franz, the molded mannequin of King, Queen, Knave; Paduk, the doll-like dictator of Bend Sinister; Gradus, the clockwork killer of Pale Fire. But laughter is not intended to bring these figures back to the fold: they are beyond redemption because they represent the herd that Nabokov despised. This points to an ideological parting of the ways. While Bergson believes that the group is flexible and innovative and the individual is rigid, Nabokov argues the opposite, and champions the lone eccentric: ‘true art deals not with the genus, and not even with the species, but with an aberrant individual of the species’ (Strong Opinions, 155); ‘let us bless the freak; for in the natural evolution of things, the ape would perhaps never have become man had not a freak appeared in the family’ (Lectures on Literature, 372). Nabokov’s fiction is full of such freaks, and although he’s not averse to laughing at their mishaps, his laughter is laced with pathos. This appeal for pity highlights another crucial difference between Nabokov and Bergson with respect to their approach to laughter, because Bergson thinks that for laughter to be possible we must cultivate an ‘anesthesia of the heart’. Nabokov may chloroform an overly emotional response, but his real concern lies with the residue of guilt and sorrow that’s left when the anesthesia wears off and his readers come round to the realization of what they’ve been laughing at.
HAMRIT, Jacqueline – Université de Lille III
Sartre, Lacan, Derrida and Nabokov
    In order to explore the relationship between Nabokov and  French thought, I propose to proceed in two parts. In a first part, I would like to study the contents and significance of what two main leading French modern philosophers, such as Sartre and Lacan, wrote on Nabokov’s works. As regards Sartre, I will prolong D. Barton Johnson’s thorough article entitled « The Nabokov-Sartre controversy  » and published in Nabokov Studies (Volume 1, 1994) where he recalls Sartre’s commentary on Despair and Nabokov’s reaction to and dismissal of Sartre. As for Lacan, I will analyse his commentary on Lolita in the document owned by « L’association freudienne internationale » and which corresponds to Lesson 26 (dated June 24, 1959) of the 1958-1959 seminar entitled « Le désir et son interpretation » where Lacan opposes the neurotic structure of Humbert’s desire to the perverse one of Quilty.
    In a second part of the paper, I would like to prolong my reflexions on the relationship between Nabokov and French philosopher Jacques Derrida that I exposed in an article published in 2003 in The Oxford Literary Review where I analysed the epistemological proximity of Derrida’s and Nabokov’srepresentation of reality. Indeed, although Derrida never wrote on Nabokov – though he told me he had read Lolita and was pleased to be associated to Nabokov- , it is possible to resort to deconstruction and a great number of Derrida’s concepts to indulge in a fruitful literary criticism of Nabokov’s works.
    I will conclude by wondering why French thought and French philosophers have been useful in the interpretation of Nabokov’s works. And last but not least, to what extent can Nabokov be considered himself as a thinker?
LAFONT, Anne-Marie – Lycée Jean Cocteau, Miramas, France
Comment adapter Vladimir Nabokov dans le programme de français au lycée
    Dans le cadre de l’étude d’un roman et ses personnages en classe de 1ère, nous avons travaillé sur l’adaptation filmique du deuxième roman russe de Vladimir Nabokov, Roi, dame, valet. La volonté première a donc été d’intégrer dans le programme de français une œuvre qu’on inclura également dans la tradition des romans d’apprentissage du XIXe siècle. Pour cela, nous avons pris le parti de faire une parodie en mettant l’accent sur l’intertextualité.
    A partir de quelques scènes choisies, nous montrerons tout d’abord comment nous avons réécrit le roman de Nabokov tout en respectant non seulement la trame du livre, mais aussi l’ « esprit » nabokovien. En effet, partant tout d’abord de pastiches des romans de Flaubert, nous avons ensuite fait le choix d’intégrer des scènes non inscrites dans le roman, issus en revanche d’autres extraits littéraires étudiés en classe, afin de montrer aux élèves ce que représentait l’intertextualité.
    Par ailleurs, nous expliquerons certains choix de réécriture comme par exemple le parti pris de ne faire jouer que des « jeunes filles en fleur », et celui d’avoir délibérément mélangé les années 30 à nos jours, ce qui a permis de parodier l’époque des adolescentes et, de là, de leur faire apprécier davantage la notion de « parodie ».
    Enfin, nous démontrerons, par le témoignage de certaines élèves, que le but de comprendre l’œuvre en question, son inscription dans une époque, l’écho qu’elle a avec d’autres œuvres du patrimoine français, a été possible avec l’aide de cette réalisation filmique sans laquelle le roman de Nabokov aurait pu rester non seulement incompris, mais surtout non apprécié.
Cette intervention nous permettra de montrer comment adapter un auteur russo-américain, souvent perçu comme élitiste, à une classe de 1ère, dans le cadre du programme de français. Ceci justifiera son appartenance à la tradition littéraire française, mais aussi son étude dans le secondaire.
LEVING, Yuri – Faculty of Art and Social Sciences, Dalhousie University, Canada
French Theory, Russian Legacy: Reading Nabokov with Pierre Bourdieu
    In this paper I will provide a critical context for understanding issues that dominate Nabokov’s art and social discussions of literary fame, politics of bestselling, prize distribution, and posthumous legacies in literature – an activity which Pierre Bourdieu defines as “enterprises with a long production cycle, founded on the acceptance of the risk inherent in cultural investments and above all on submission to the specific laws of the art trade.” Relying on the critical theory of P. Bourdieu, the leading French sociologist, anthropologist, and philosopher, I am going to examine the creation and maintenance of Nabokov’s literary reputation within the Russian literary tradition from the perspective of the economics of culture.
    Literature is not only about aesthetics, but almost equally about economics. The successful marketing of an author and his literary works is more dependent on the activities of cultural merchants than on the particular words and phrases found in the author’s prose. While alive, the author must work with these cultural merchants in order to sustain his place within the literary market. Once the author is dead, the real work of maintaining a posthumous legacy begins for friends, family, scholars and publishers, in order to continue to profit from the deceased’s creative works, becoming a literary industry of its own.
    Bourdieu’s critical theory and his French academic adepts put forth an argument that cultural interactions are understood as transactions of tangible and intangible products within an economic framework of markets, exchange value, price and other such concepts. These economic exchanges of culture result in what Pierre Bourdieu calls symbolic capital, bestowing individual artist’s with the reputation for competence and an image of respectability. Nabokov’s symbolic capital is transmitted to writers by agents and institutions possessing the economic and cultural capital necessary to confer relative value for the creative gesture. Economics, therefore, play an underlying role in this mutually advantageous relationship.

 
LOISON-CHARLES, Julie  Université Paris-Ouest Nanterre La Défense, France
French xenisms  in Look at the Harlequins! : Are these French words symptomatic?  
    This paper will focus on Nabokov’s last complete novel, Look at the Harlequins!, from the perspective of its self-referential and metaliterary dimension with the hope that our conclusions could be broadened to apply to Nabokov’s other works. We will try and see whether the use of French words is merely a consequence of Nabokov’s multilingualism and if it serves a diegetic purpose. In Look at the Harlequins!, three general trends can be found in the use of French words and references to France.
   First of all, many are circumstantial and illustrative; they reflect the narrator’s francophilia but also Nabokov’s cosmopolitan world: France was an unavoidable place of transition and exile for Russian émigré writers, and French was widely spoken by the Russian aristocracy to which Nabokov belonged.
   Secondly, French often enables Nabokov a great deal of linguistic play, as ornamentation, but also with the aim of arresting and drawing the reader’s attention to specific humoristic or verbal prowess.
The third, and probably more interesting, use of French is the revelation of the plot to the reader. French is often used to point either to the problematic relationships the narrator has with his wives, or to his madness; French can therefore be seen as “symptomatic” of the narrator’s schizophrenia. 
    The link between madness and multilingualism has often been made by psycholinguists or by critics such as Todorov, and in the novel under study, it is hinted at by the use of italics. We will question why French specifically, and not Russian, is the privileged language to indicate the polyglot’s schizophrenia. We’ll end with a reflection on whether this symptomatic aspect of French is an involuntary aspect of Nabokov’s writing or whether it is one of his numerous literary strategies.
NORMAN, Will – University of Kent, UK
A Taste for Freedom: Lolita and the Existentialist Road-Trip
    This paper reads Nabokov’s Lolita alongside a lesser-known road-trip, undertaken by the French writer and philosopher Simone de Beauvoir. Through the 1940s and early 1950s Nabokov undertook almost annual summer tours of the United States, travelling west first in search of butterflies and later taking notes for and eventually composing Lolita. De Beauvoir travelled to the United States in 1947, visiting her friend Richard Wright in New York before touring the West and South by car and Greyhound. Her journey is described in the extraordinary travelogue L’Amérique au jour le jour, a phenomenology of the intellectual road-trip which shares many of the concerns of Lolita, including questions about freedom, authenticity and responsibility, against the backdrop of the rise of domestic mass tourism in the United States. My interest here will be first in the way both Humbert Humbert and Beauvoir use their position as European aliens to subvert and interrogate the ideological assumptions behind the American road narrative and the discourses of freedom associated with it, but I will also address intriguing moments in their work when American mass culture and the commodified landscape they pass through fall into strange harmony with the French cultural traditions they have come from. Comparing their treatment of tourist attractions, neon lights and Hollywood movies, I will argue that Lolita and L’Amérique au jour le jour emerge as unexpected companions, offering an estranged and ambivalent transatlantic vision of the US at the high point of its culture industry.
OLSEN, Lance – University of Utah, USA
Not-Knowings: Debord’s Influence on Nabokov’s The Real Life of Sebastian Knight.
« Every writer creates his own precursors, » Jorge-Luis Borges once reminded us.  « His work modifies our conception of the past, as it will modify the future. »  In the spirit of Borges’s mischievous and productive observation, my presentation will listen for the not-knowings present in The Real Life of Sebastian Knight and its resonances with Debord’s politics of the spectacle, especially in terms of Nabokov’s novel’s (his first in English, written between 1938 and 1939 in Paris) disruptive onto-epistemology and its strategies for derailing capitalist notions of temporality, where time is money, and so is quantified, mechanized, stabilized, made to run in a beeline that disavows mystery, complexity, and subjectivity.

PERHONEN, Mikko – Helsinki, Finlande

A venir / Forthcoming

 
PONOMAREVA, Tatiana – Directrice du Musée Nabokov à Saint-Pétersbourg, Russie
Nabokov’s French Childhood
    The talk will focus on the various French cultural influences that Vladimir Nabokov experienced in his formative years, growing up in the early 20th century St. Petersburg.  To the contemporary readers of Nabokov the immense wealth of his French cultural heritage was not fully  revealed until the publication of his work on “Eugene Onegin” but the roots of this heritage can be traced not only to his university education but, primarily, to his family upbringing.
    In Nabokov’s own words, he was raised as a “perfectly normal trilingual child”. However, the importance of each of all the three languages varied at different times. Though his very first teachers were English, French remained the everyday household language and there were years when Nabokov didn’t use much English at home. Along with reading French books from the vast family library and classes with his French governess, Nabokov was immersed into a Francophone environment at home, at school and even on the way to school. In my talk I will try to follow the young Vladimir Nabokov on his typical day in St. Petersburg, in the midst of that unique culture that nourished the future writer.
POULIN, Isabelle – Université Michel de Montaigne Bordeaux III
« Le vol de la mémoire : Nabokov lecteur de Rimbaud et Mallarmé »
Dans le prolongement d’études consacrées à l’intertexte français de l’œuvre de Nabokov (v. Isabelle Poulin, Vladimir Nabokov lecteur de l’autre, PUB, 2005), il s’agira de montrer comment Vladimir Nabokov s’approprie certains aspects de l’univers poétique de Rimbaud et Mallarmé pour construire le récit de la mémoire, bien avant de lui donner la parole (dans Speak, Memory !). Deux poèmes en particulier, « Mémoire » de Rimbaud (que Nabokov a traduit en russe) et « Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui… » de Mallarmé (hypotexte de « Mademoiselle O »),  participent à la construction du motif du « coup d’aile » qui sert à dire l’exil et la douleur de la langue perdue.

RAMPTON, David – Faculty of Arts, University of Ottawa, Canada
Mediocrity, Platitudes, and Arch Criminals: French Literature in Nabokov’s Eugene Onegin
    Nabokov’s Eugene Onegin has quite rightly come to be seen as a dramatic encounter between Russian and English, an attempt to work out a new understanding of how the “to” language in a translation can be related to the “from”. It is also a four-volume magnum opus, organized around one grand idea, the dream of absolute fidelity, and occasioned by a desire to mitigate the difficulties of aesthetic access, even as it acknowledges the necessity of resigning oneself to them. In this way Pushkin’s great narrative poem becomes Nabokov’s extraordinarily useful crib and a monumental exercise in the exigencies of exhaustive annotation and creative commentary. But French figures prominently in every aspect of this edition. As we work through the massive number of notes, Nabokov’s third language and its literature create their own set of reference points and apposite allusions, their matrix of sources, their conventions and their admonitions. In the end, the relevance of what a multitude of French writers – poets, translators, novelists, philosophers, literary critics – did in the hundred years preceding the poem’s publication arguably makes French as important a language for this version of Eugene Onegin as Pushkin’s inimitable Russian and Nabokov’s fiendishly precise and provocative English.
    Scholars have made substantial efforts to annotate Nabokov’s annotations, and now that French Slavists and French critics interested in his work are seeing so much of each other, we shall no doubt learn more about the multiple roles that French literature played in the creation of Pushkin’s masterpiece. Yet despite the considerable work devoted to discussing this translation in the almost 50 years since its appearance, it seems fair to say that the tone of Nabokov’s commentary has militated against instant, enthusiastic, and universal recognition of his achievement on the part of French critics. True, Nabokov heaps extravagant praise on Chateaubriand, speaks highly of Constant’s Adolphe, compliments Parny on his erotic poems, describes Musset as colourful and witty, greatly admires Senancour’s Oberman, and writes sympathetically about figures like Bichat, but dozens of figures from 18th– and 19th-century French literature are banished from the ranks of serious literature and consigned to the scrap heap of the mediocre. Its poets are hopelessly conventional, its translations (from languages ancient and modern) appalling, its conventions outdated, its insights mere commonplaces, its studies superficial, its ultimate irrelevance utterly assured. Virulent black humour is the order of the day: one of the worst offenders, Paul Bitaubé, who had the audacity to publish a well received prose abridgement of Homer’s epics in the 1780s is called an “arch criminal”.
    My purpose here is not so much to explain the reasons for or debate the cogency of such sweeping and passionate dismissals but rather to muse about their consequences. By concentrating on four major figures singled out for special opprobrium – Madame de Stael, Voltaire, Sainte-Beuve and Rousseau – I want to show how such judgments can deflect the attention of those interested in the links between Pushkin and French literature, and how his insistence on their vapidity orchestrates the inexorable return of what Nabokov seeks to repress. Far from being negligible figures in the complex story of Onegin’s genesis and execution, what these writers thought and wrote links them in important ways to the many issues Pushkin’s great poem raises, and to the concerns that Nabokov revisits in his commentary on it.
    In this paper, I shall confine myself to a few examples. Nabokov quotes Mme de Stael on how interesting it would be to compare Schiller’s views on lost youth (in his poem “Ideals”) with Voltaire’s. Nabokov goes on to say that he performed such a comparison and found nothing of note. In fact, the links between Schiller’s poem and Voltaire’s nostalgic meanderings turn out to be quite illuminating, and set up a veritable matrix of suggestive echoes. Voltaire’s verse may be as “abominably pedestrian” as Nabokov says it is, but it relates in interesting ways to the discussion of Gallicisms, platitudes, and general ideas raised by Pushkin’s poem. Where Pushkin finds “dry precision” in Sainte-Beuve’s comments on Delorme Nabokov can see only florid generalities. As the context of Pushkin’s observation and the thrust of Sainte-Beuve’s commentary make clear, the eminent French critic’s insights take us far beyond Delorme, to the very heart of the debate about melancholy and ennui in Europe at this time. Nabokov insists that the trashy quality of Rousseau’s work obviates the need for musing about parallels between his novel Julie and Onegin. Again, his claim is as misleading as the connections are suggestive. 
    Of course Nabokov’s loathing for what he calls in his commentary “elephantine platitudes” and their purveyors goes far beyond 18th– and 19th-century French literature. In the Onegin commentary he mentions Cervantes, George Eliot, Mann and Faulkner as examples of the same phenomenon, mediocre writers whose reputations have been inexplicably puffed up by academics incapable of recognizing genuine art. Such comments certainly generated a great deal of heat when Nabokov was alive. I want to see what kind of light they have to shed on the questions that continue to interest both Pushkin’s commentators and those of his magisterial and iconoclastic translator.
ROWBERRY, Simon – University of Winchester, United Kingdom
Reading Queneau Reading Nabokov
   As Jane Grayson has previously discussed in “Nabokov and Perec,” there is little overlap between the Oulipo and Nabokov biographically, although both parties appeared to have appreciated some of the other’s work. It is from a formal perspective that Nabokov and Oulipo authors have the greatest crossover, since both are known for their love and use of word games in their fiction.  Rather than suggesting a comparative reading of Oulipian and Nabokovian texts, this paper will explore the possibilities of applying the interpretative possibilities of Oulipo, including Jean Lescure’s “n+7” method to Nabokov’s corpus, to perform what  Jerome McGann and Johanna Drucker call a deformative reading. This paper will consider the fruitfulness of such a methodology for reading Nabokov’s texts, acknowledging that such an approach can often lead to creative misreadings rather than strict and rigorous interpretation. This can be off-set, however, by the use of equivalent misreadings in Nabokov’s works, such as Shade’s pivotal misreading in his poem, “Pale Fire.” Through careful negotiation of these tricky issues, I hope to reveal a potential reading of Vladimir Nabokov’s works.
SCHUMAN, Samuel – University of Minnesota, USA
The Riddle of Genre in ‘Mademoiselle O’
    The short story “Mademoiselle O” was, according to its author Vladimir Nabokov, first written in French, in France, and published in Paris in 1939.  It reappeared, in an English translation by Nabokov and Hilda Ward, in The Atlantic Monthly, then in Nine Stories. It re-reappeared, in a “final, slightly different version, with stricter adherence to autobiographical truth” as Chapter 5 in Conclusive Evidence/Speak Memory.  Brian Boyd discusses the real-life Cecile Miauton, the model for Mademoiselle O in Vladimir Nabokov: The Russian Years, and French echoes and influences in the story have been described and analyzed by Jacqueline Hamrit.
  My interest is in the “meta questions” raised by this work. Can essentially the same utterance be understood to be a fictional short story and a non-fiction autobiographical essay? To what extent does the publication context of a work determine its genre (that is, if it is published in an autobiography is it “fact” and if the same words appear as a short story, does it become “fiction”)? What does this tell us about how VN sees the relationship between fiction and fact? Is the border between fact and fiction one of those transparent things, through which it is easy to fall? What does all this tell us about how VN sees the relationship between his imagination and his life? To what extent is it relevant that this work grew in part from the French cultural context and did that cultural context influence these generic issues?
SCHVABRIN, Stanislav – Princeton University, USA
“Quand le chagrin, l’exil et les années auront flétri ce cœur désespéré…”: Alfred de Musset, Vladimir Nabokov and the Invention of Exile
    In “Mademoiselle O” V. Nabokoff-Sirine (1936) famously contrasts the tastes of an average Russian lover of French literature, an unimaginative admirer of Sully Prudhomme and de Musset, with the decidedly finer predilections that distinguished his younger self, a “barbare, ami de Rabelais et de Shakespeare,” over whose adolescence presided not Copée or Lamartine, but Verlaine and Mallarmé.
In reality that same exuberant savage felt compelled to tone down – or suppress altogether – a number of frivolous images in his adaptation of Romain Rolland’s Colas Breugnon, and it has long been established that V. Nabokoff-Sirine’s repudiation of de Musset’s “lyrisme sanglotant” in “Mademoiselle O” conceals a far more complex and intriguing relationship inextricably connecting Vladimir Nabokov with the author of the “Nuits.” Nabokov, who published a highly personalized Russian version of de Musset’s “La Nuit de décembre” in 1916 only to retranslate it for a 1928 publication (a Russian version of “La Nuit de mai” had been published a year earlier) not simply continued to nourish a peculiarly strong attachment to the French poet whose brand of Romanticism had been ridiculed as derivative and outmoded by his Russian critics as early as 1863, but persisted in incorporating references to “La Nuit de mai” into such diverse mature principle texts as his eulogy of Vladislav Khodasevich (1939) and Ada (1969).
    Without the slightest inclination to underestimate the groundbreaking research and excellent interpretative work by Jane Grayson (see her “French Connection: Nabokov and Alfred de Musset. Ideas and Practices of Translation,” 1995), I am nonetheless prepared to argue that our knowledge of Nabokov’s association with de Musset is far from complete. Nabokov’s attachment to de Musset may have all the appearance of a hopelessly pathetic liaison with an infatuation of one’s early days; surprisingly or not, the role played by de Musset in Nabokov’s evolution places him on the same pedestal where we find such true beacons of his literary tastes as Byron, Keats and Heinrich Heine. It is to the task of highlighting such lesser-known aspects of Nabokov’s alliance with de Musset that I hope to be able to apply myself should my abstract be deemed worthy of inclusion in the program of the Parisian forum.
SWEENEY, Susan Elizabeth – College of the Holy Cross, Worcester, Massachusetts, USA
Nabokov, Charles Perrault, and Tales of Times Past
    Nabokov’s intertextual gambits invoke many popular narrative genres, including “nursery tales.”  Although he was clearly influenced by Russian folklore (as the pseudonym “Sirin” suggests) and English fairy tales, Nabokov’s most frequent allusions to this genre are to the French tales recorded and revised by Charles Perrault, in 1697, as Histoires ou Contes du temps passé.  Nabokov probably first heard them from his Swiss governess, Cécile Miauton—later memorialized as “Mademoiselle” in Speak, Memory—who devoted lessons to reading French classics aloud to her charges.  He may have also encountered them at Cambridge, where one of his two principal subjects was medieval and modern French; he wrote more than one final examination essay set during Perrault’s literary period, and told a girlfriend that he was working hard reading volumes of seventeenth-century French (Boyd, VNRY 183, 186, 194).
   In his fiction, Nabokov alludes to at least four of Perrault’s original eight tales: “La Belle au bois dormant,” “Le Petit Chaperon rouge,” “Cendrillon,” and “La Barbe-bleue.”  I have previously discussed his references to “Sleeping Beauty,” as well as to Doré’s illustration of that tale; Dmitri Nabokov points out imagery in The Enchanter relating to “Little Red Riding Hood” (100); other critics mention, in passing, the numerous allusions to “Cinderella” in his English novels.  However, no one has considered Nabokov’s focus on Perrault’s tales, in particular, or the way that he emphasizes their origins with French phrases and multilingual puns, as in “La Petite Dormeuse ou l’Amant Ridicule” (Lolita 129); “brat’ia s shapron-ruzh’iami,” a Russian homophone for “chaperon rouge” (“Volshebnik” 41); or the pervasive motif linking Blanche with “Cendrillon” in Ada.  In addition to Perrault’s evident impact on Nabokov’s imagery and wordplay, the earlier writer’s ironic tone—especially in the multiple morals appended to each tale—may have influenced Nabokov’s own witty, self-reflexive narration.
WOOD, Michael – Princeton University, USA
‘Do you mind cutting out the French: Nabokov’s disinvention of Europe’.
Nabokov said it had taken him ‘some forty years to invent Russia and Western Europe’. The chief sense of ‘invent’ in this context is ‘recreate’, compose worlds that are both imaginary and real, like Balzac’s Paris and Dickens’ London. But Nabokov’s phrase has another, more polemical sense: he has replaced the received ideas of others with constructions of his own, devised and denied the cultures and histories he needs for his work.  This lecture seeks to explore one of these constructions, which we might think of as the France of Pierre Delalande.

 

ZHULINA, Alisa – Harvard University, USA / Ecole Normale Supérieure, France
Le Feu pâle  de l’échange entre Vladimir Nabokov et Alain Robbe-Grillet
    Peu d’écrivains contemporains de Vladimir Nabokov ont gagné son respect. Cependant Nabokov a appelé Alain Robbe-Grillet le plus grand auteur vivant de la langue française. Cette admiration était réciproque. Robbe-Grillet a déclaré qu’il sentait une grande parenté avec Nabokov, “l’auteur de Lolita, mais plus encore celui de Feu pâle, qui est un roman extraordinaire” (Le Monde, 1967). En plus, Robbe-Grillet a participé à l’une des premières interviews françaises de Nabokov en 1959.
    Les deux n’étaient pas toujours d’accord sur les questions de psychologie ou à propos du Nouveau Roman dont Robbe-Grillet était le théoricien. Bien que ce dernier ait appelé Nabokov « un grand auteur du Nouveau Roman» (The Paris Review, 1986), Nabokov était étranger à tout esprit « de groupe » et rejetait les étiquettes du « Nouveau Roman » et de « l’anti-roman » (proposée par Sartre).
    Comment peut-on examiner les résonances de l’œuvre de Nabokov dans le paysage artistique français et la manière dont ce paysage l’a inspiré? Il ne s’agit pas d’une question triviale d’influence directe. Cependant quand Nabokov a commencé Feu pâle en 1959 (Autres Rivages), il était déjà familier avec les romans de Beckett, de Robbe-Grillet, et de l’Oulipo. On peut donc argumenter que la littérature française des années 50 lui a fourni au moins des questions sur l’état du roman. En fait, Paul Braffort a déjà traité du rapport entre Nabokov et Queneau. Jane Grayson a examiné les échos entre Nabokov and Perec.
     Je propose d’examiner les relations artistiques entre Nabokov et Robbe-Grillet d’une manière comparative. Feu pâle et les romans de Robbe-Grillet lus par Nabokov — Le Voyeur (1955), La Jalousie (1957, « le plus beau roman d’amour depuis Proust, » selon Nabokov), et Dans le labyrinthe (1959) — abordent souvent les mêmes thématiques: le roman policier, les jeux narratifs, le rapport entre l’auteur et le lecteur, la voix d’un narrateur-voyeur, et l’obsession. Il existe des échos entre les techniques narratives de Nabokov et les effets cinématiques de Robbe-Grillet qui a admis que, bien que Feu pâle n’ait pas influencé Trans-Europ-Express (1966), son film avait « un peu la même structure: une pyramide d’imaginaires. » Leurs solutions artistiques sont souvent différentes cependant. Le rapport entre ces deux écrivains est un dialogue intellectuel et artistique qui les défie de penser l’avenir du roman et qui met leurs talents à l’épreuve.

 

PRÉSENTATION DU COLLOQUE        PROGRAMME        AUTOUR DU COLLOQUE       PRATIQUE

CONFERENCE MAIN PAGE        PROGRAM        AROUND THE CONFERENCE      PRACTICAL INFO

{tab=Thursday May 30}

Languages : Français | English

International Conference

Vladimir Nabokov et la France / Vladimir Nabokov and France

Société Française Vladimir Nabokov / Vladimir Nabokov French Society
Paris, May 30th – June 1st, 2013

 

CONFERENCE HOMEPAGE                   PROGRAM               AROUND THE CONFERENCE                  PRACTICAL INFO

 

Thursday, May 30, 2013 – Université Paris-Sorbonne – Paris IV
Amphithéâtre Michelet, 46 rue Saint Jacques, 75005 Paris

Morning session

9h00 – Conference opening / Welcome address

09h30-10h30 – Keynote address by Michael Wood, Professor of English and Comparative Literature (Princeton University, USA) :
Chair: Yannicke Chupin (Université de Franche-Comté)

« Do You Mind Cutting out the French?Nabokov’s Disinvention of Europe »

10h30-11h00 – Coffee break

11h00-12h00 – Nabokov et l’art du conte / Nabokov and Tale
Chair: Marie Bouchet (Université Toulouse II-Le Mirail, France)

Jenefer Coates (London, United Kingdom) :
« The original of Lolita: Nabokov’s Suite (and Poursuite) du Merlin »

Susan Elizabeth Sweeney (College of The Holy Cross, Worcester, Massachusetts, USA) :
« Nabokov, Charles Perrault, and Tales of Times Past »

12h00-14h00 – Lunch break

 

Afternoon session

14h00-16h00 – Nabokov et la poésie / Nabokov and Poetry
Chair: Hélène Henry-Safier (Université Paris-Sorbonne – Paris IV, France)

Aleksey Filimonov (Saint-Pétersbourg, Russie) :
« Le thème français dans la poésie de Nabokov-Sirine »

Stanislav Shvabrin (Princeton University, USA)
« ‘Quand le chagrin, l’exil et les années auront flétri ce cœur désespéré…’: Alfred de Musset, Vladimir Nabokov and the Invention of Exile »

Isabelle Poulin (Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3, France) :
« Le vol de la mémoire : Nabokov lecteur de Rimbaud et Mallarmé »

Sabine Faye (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, France) :
« Nabokov et Mallarmé »

16h00-16h30 – Coffee break

16h30-18h30 – Nabokov et le paysage « moral » français / Nabokov and the French “Moral” Landscape
Chair: Monica Manolescu (Université de Strasbourg, France)

Julian W. Connolly (University of Virginia, USA) :
« Fluid Spaces, Illusive Identities : Nabokov’s Depiction of France in the Late 1930s ».

David Rampton (Faculty of Arts, University of Ottawa, Canada) :
« French Literature in Nabokov’s Eugene Onegin »

Dana Dragunoiu (Carleton University, Canada) :
« The French Duel and Nabokovian Moral Autonomy »

Bénédicte Bintein (Lycée d’Albertville, France) :
« Une pointe de « grasseyement » : quelques faux Français dans l’œuvre de Nabokov »

20h30 : Exhibition-performance around « Mademoiselle O » by artists Alexandra Loewe and Indira Tatiana Cruz
Galerie Mamia Bretesché, 66 rue Notre Dame de Nazareth, 75003 Paris

 

CONFERENCE HOMEPAGE                PROGRAM                AROUND THE CONFERENCE                 PRACTICAL INFO


{tab=Friday May 31}

Languages : Français | English

International Conference

Vladimir Nabokov et la France / Vladimir Nabokov and France

Société Française Vladimir Nabokov / Vladimir Nabokov French Society
Paris, May 30th – June 1st, 2013

 

CONFERENCE HOMEPAGE                   PROGRAM               AROUND THE CONFERENCE                  PRACTICAL INFO

 

Friday May 31st, 2013 – École Normale Supérieure
45, rue d’Ulm, 75005 Paris

Morning session

9h00 – Welcome address Agnès Derail (Ecole Normale Supérieure)

09h00-10h30 – Nabokov et la pensée française I / Nabokov and French Thought I
Chair: Isabelle Poulin (Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3, France)

Jacqueline Hamrit (Université de Lille 3, France) :
« Sartre, Lacan, Derrida and Nabokov »

Will Norman (University of Kent, United Kingdom) :
« A Taste for Freedom: Lolita and the Existentialist Road-Trip »

Yuri Leving (Faculty of Art and Social Sciences, Dalhousie University, Canada) :
« French Theory, Russian Legacy: Reading Nabokov with Pierre Bourdieu »

10h30-11h00 – Coffee break

11h00-12h00 – Nabokov et la pensée française II / Nabokov and French Thought II
Chair: Isabelle Poulin (Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3, France)

Paul Benedict Grant (Memorial University of Newfoundland, Canada) :
« Blessing the Freak: Nabokov contra Bergson »

Leland De la Durantaye (Claremont McKenna College, CA, USA) :
« Pure Time and Perceptual Time : the Influence of Bergson on Nabokov »

12h00-14h00 – Lunch break

Afternoon session

14h00-15h45 – Nabokov et les romanciers français / Nabokov and French Novelists
Chair: Déborah Lévy-Bertherat (École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, Paris, France)

René Alladaye (Université Toulouse II – Le Mirail, France) :
« Remembrance of Things Past : Revisiting Pale Fire’s French Subtext »

Emily Eells (Université Paris-Ouest Nanterre La Défense, France) :
« Proust, Nabokov and “the language of rainbows” »

Simon Rowberry (University of Winchester, United Kingdom) :
« Reading Queneau Reading Nabokov »

Mikko Perhonen (Helsinki, Finlande):
« Master and Disciple: Nabokov Teaches Flaubert »

15h45-16h15 – Coffee Break

16h15-17h45 – Nabokov et la langue française / Nabokov and the French Language
Chair : Emily Eells (Université Paris-Ouest Nanterre La Défense, France)

Olga Anokhina (Institut des Textes et Manuscrits Modernes, France) :
« Nabokov et la langue française : étude de l’utilisation du français dans les œuvres publiées, les manuscrits, les traductions et la correspondance de Vladimir Nabokov »

Julie Loison-Charles (Université Paris-Ouest Nanterre La Défense, France) :
« Les xénismes français dans Look at the Harlequins ! : Peut-on penser que ‘ces clichés français sont symptomatiques’ ? »

Samuel Schuman (University of Minnesota, États-Unis) :
« The Riddle of Genre in ‘Mademoiselle O’ »


19h00-21h00 : « Enseigner Nabokov aux jeunes aujourd’hui : projection-débat » / “Teaching Nabokov to the Youth Today: Film Projection and Debate” [in French]
Institut finlandais, 60 rue des écoles, 75005 Paris
Presentation and projection of a film adaptation of King, Queen Knave by Anne-Marie Lafont, French teacher at the Lycée Jean Cocteau in Miramas (High School).
Debate chaired by Lara Delage-Toriel (Université de Strasbourg, France).
This event was made possible with the support of the Compagnie bookstore, official sponsor of the conference.

CONFERENCE HOMEPAGE PROGRAM AROUND THE CONFERENCE PRACTICAL INFO


{tab=Saturday June 1st}

 

Languages : Français | English

International Conference

Vladimir Nabokov et la France / Vladimir Nabokov and France

Société Française Vladimir Nabokov / Vladimir Nabokov French Society
Paris, May 30th – June 1st, 2013

CONFERENCE HOMEPAGE                   PROGRAM               AROUND THE CONFERENCE                  PRACTICAL INFO

 

Saturday June 1st, 2013 – Bibliothèque Publique d’Information, Centre Georges Pompidou
« petite salle » (– 1 floor), place Georges Pompidou, entrance from piazza, 75004 Paris


Morning session

11h15-11h30 – Opening speech by Patrick Bazin, Director of the Bibliothèque publique d’information, Centre Georges Pompidou

11h30-11h45 – Welcoming speech and Presentation of the Society
par Lara Delage-Toriel (Université de Strasbourg), President of the Vladimir Nabokov French Society / « Chercheurs Enchantés-Société Française Vladimir Nabokov »


11h45–12h45 – Keynote address by Maurice Couturier, Professor Emeritus de of English and American Literature, translator, writer and President of Honor of the Vladimir Nabokov French Society / « Chercheurs Enchantés-Société Française Vladimir Nabokov » :
« L’érotisme à la française de Vladimir Nabokov »
Chair: Lara Delage-Toriel (Université de Strasbourg)

12h45-14h00 – Lunch break

Afternoon session

14h00–16h00 – Nabokov revisité, de Gainsbourg à Debord / Nabokov Revisited: From Serge Gainsbourg to Guy Debord
Chair: Agnès Edel-Roy (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3), vice-president of « Chercheurs Enchantés-Société Française Vladimir Nabokov ».

Alexia Gassin (Université Paris-Sorbonne – Paris 4, France) :
« L’hommage de Serge à Vladimir »

Alisa Zhulina (Harvard University – École Normale Supérieure (ENS), Etats-Unis – France) :
« Le Feu pâle de l’échange entre Vladimir Nabokov et Alain Robbe-Grillet »

Elsa Court (University College London, Angleterre) :
« Deux étés, Ada : traduire et revisiter le français au cœur de l’américain, de Vladimir Nabokov à Erik Orsenna »

Lance Olsen (University of Utah, États-Unis) :
« Debord’s Influence on Nabokov’s Not- Knowings in The Real Life of Sebastian Knight »

16h00-16h30 Coffee break

16h30-18h00 – Enfance et souvenirs, la part française de Vladimir Nabokov / Childhood Memories: the French Side of Nabokov’s Personal History
Chair: Yannicke Chupin (Université de Franche-Comté), « Chercheurs Enchantés-Société Française Vladimir Nabokov ».

Tatiana Ponomareva, directrice du Musée Nabokov, Saint-Pétersbourg, Russie
« Nabokov, une enfance française ? »

Readings from « Mademoiselle O » by Denis Podalydès, from la Comédie Française [in French]

18h00–19h00 Résonances de Vladimir Nabokov dans la littérature française contemporaine / Reverberations of Vladimir Nabokov in French Contemporary Literature
Round-table session chaired by Paula Jacques, journalist et radio producer at France Inter (France’s National Public Radio Network): [in French]

Lila Azam Zanganeh, author of The Enchanter: Nabokov and Happiness, Allen Lane, 2011
Brice Matthieussent, author of Vengeance du traducteur, POL, 2010
Michel Schneider, author of Morts imaginaires, Grasset, 2003

20h30 Conference Dinner (for conference speakers only)

at Le Pharamond, 24 rue de la Grande Truanderie, 75001 Paris
Métro Etienne Marcel

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Sunday, June 2, 2013

10h00-13h00 – Promenade parisienne sur les traces de Nabokov / Walk Through Paris, Following Nabokov’s Steps
The conference organizers will lead a tour of the various Parisian dwellings of Nabokov:

1 rue Chernoviz, 130 avenue de Versailles, 8 rue de Saigon, 1 rue Le Marois, 122 boulevard Murat , 59 rue Boileau (building destroyed by bombing during WWII) , 9 rue Jacques-Mawas, where Nicolas Nabokov hosted his cousin in 1932.
Final destination : Galerie Nabokov, 26 place Dauphine, 75001 Paris

 

CONFERENCE HOMEPAGE                   PROGRAM               AROUND THE CONFERENCE                  PRACTICAL INFO

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International Conference :

Vladimir Nabokov et la France / Vladimir Nabokov and France

Société Française Vladimir Nabokov / Vladimir Nabokov French Society

Paris, May 30th – June 1st, 2013
 


The first international conference of the Vladimir Nabokov French Society will take place in Paris,
from May 30th to June 1st, 2013. Its subject is “Vladimir Nabokov and France”.

 

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Consult the following pages for further information:

CONFERENCE HOMEPAGE         PROGRAM          AROUND THE CONFERENCE          PRACTICAL INFO

 

Contact: [email protected]

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Colloque International : « Vladimir Nabokov et la France »

Les Chercheurs enchantés : Société Française Vladimir Nabokov

Paris, 30 mai-1er juin 2013

 

PRÉSENTATION DU COLLOQUE     PROGRAMME      AUTOUR DU COLLOQUE     PRATIQUE

 

INFORMATIONS PRATIQUES

 

Consultez la carte vous indiquant les lieux où se déroulera le colloque:

– en ROUGE: les lieux où la conférence aura lieu;

– en BLEU: les lieux où les événements culturels et littéraires autour de la manifestation scientifique auront lieu;

– en VERT: les librairies partenaires où vous trouverez les oeuvres de Nabokov et certains des ouvrages des participants au colloque.

IMPORTANT: cliquez sur la carte pour voir tous les lieux du colloque


View Colloque Nabokov et la France — 31 mai-1er juin 2013 in a larger map

 

Informations complémentaires:

Plan de l’Université de la Sorbonne (Conférence – 30 mai 2013 – Grand Amphithéâtre):
Cliquez sur le plan pour l’agrandir. 

plansorbonne

 

Transports

Plan du métro
Cliquez sur le plan pour l’agrandir. 

plan-metro

 

Site de la RATP

http://www.ratp.fr/

 

Hôtels (réservation hautement recommandée)

Catégorie ****
Villa Panthéon 41 rue des Ecoles 5ème Tél. 01-53-10-95-95 Fax 01-53-10-95-96 (Métro Maubert-Mutualité Métro/RER Cluny-La Sorbonne, St Michel) www.leshotelsdeparis.com
2 pers. 280 euros

Catégorie ***
Best Western La Tour Notre Dame Saint Germain des Prés 20 rue du Sommerard 5ème Tél. 01-43-54-47-60 (Métro Maubert-Mutualité Métro/RER Cluny- La Sorbonne, St Michel)
www.bestwestern.fr
1 pers. 190 euros 2 pers. 230 euros

Hôtel California St Germain 32 rue des Ecoles 5ème Tél. 01-46-34-12-90 Fax 01-46-34-75-52 (Métro Maubert-Mutualité Métro/RER Cluny-La Sorbonne, St Michel)
www.california-paris-hotel.com
1 ou 2 pers. 160 euros

Hôtel Claude Bernard 43 rue des Ecoles 5ème Tél. 01-43-26-32-52 Fax 01-43-26-80-56 (Métro Maubert-Mutualité Métro/RER Cluny-La Sorbonne, St Michel)
www.hotelclaudebernardparis.com
1 pers. 175 euros 2 pers. 218 euros

Hôtel du Levant 18 rue de la Harpe 5ème (Métro/RER St Michel)
Tél. 01-46-34-11-00 Fax 01-46-34-25-87 www.hoteldulevant.com
1 pers. 120 euros 2 pers 145 euros

Catégorie **
Hôtel Diana 73 rue Saint Jacques 5ème Tél. 01-43-54-92-55 (Métro Maubert-Mutualité Métro/RER Cluny-La Sorbonne, St Michel)
www.hotel-diana-paris.com
1 pers. 90 euros 2 pers. 110 à 180 euros

Hôtel Europe St Séverin 38-40 rue Saint-Séverin 5ème (Métro/RER St Michel)
Tél. 01-46-34-05-70 Fax 01-46-33-84-47 www.hotel-paris-severin.com
1 pers. 90 à 150 euros 2 pers. 100 à 160 euros

Hôtel Le Home Latin 15 et 17 rue du Sommerard 5ème (Métro Maubert-Mutualité Métro/RER Cluny- La Sorbonne, St Michel) Tél. 01-43-26-25-21 Fax 01-43-29-87-04
www.homelatin-paris-hotel.com 1 pers. 85 euros 2 pers. 110 euros

Hôtel St Jacques 35 rue des écoles 5ème (Métro Maubert-Mutualité Métro/RER Cluny-La Sorbonne, St Michel) Tél. 01-44-07-45-45 Fax 01-43-25-65-50
www.paris-hotel-stjacques.com 1 pers. 90 euros 2 pers. 130 euros

Hôtel Vendôme St Germain 8 rue d’Arras 5ème (Métro Cardinal Lemoine, Maubert-Mutualité, Métro/RER St Michel) Tél. 01-43-26-60-37 Fax 01-43-26-71-04
www.hotelvendomesaintgermain.com 2 pers. 100 euros

Catégorie *
Hôtel Esmeralda 4 rue Saint Julien-le-Pauvre 5ème (Métro/RER St Michel)
Tél. 01-43-54-19-20 Fax 01-40-51-00-68
1 pers. 70 euros 2 pers. 100 euros

Hôtel Marignan 13 rue du Sommerard 5ème (Métro/RER Cluny-La Sorbonne, St Michel)
Tél. 01-43-54-63-81 Fax 01-43-25-16-69 www.hotel-marignan.com
1 pers. 75 euros 2 pers. 90 euros

 

PRÉSENTATION DU COLLOQUE     PROGRAMME     AUTOUR DU COLLOQUE     PRATIQUE

Contact : [email protected]
[email protected]

For information in English, consult the Conference Webpage in English.

 

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Autour du Colloque International : « Vladimir Nabokov et la France »

Les Chercheurs enchantés : Société Française Vladimir Nabokov

Paris, 30 mai-1er juin 2013

PRÉSENTATION DU COLLOQUE          PROGRAMME           AUTOUR DU COLLOQUE          PRATIQUE


Le colloque international sera l’occasion de plusieurs événements artistiques et culturels ouverts à tous les publics, et faisant écho à la thématique du colloque.

 

Tout au long du colloque, les œuvres de Vladimir Nabokov et une sélection des ouvrages des intervenants seront disponibles dans les librairies partenaires du colloque :

Librairie Compagnie, 58 Rue des Écoles 75005 Paris
Librairie Shakespeare and Company, 37 Rue de la Bûcherie 75005 Paris

Lundi 27 mai 2013 – 20h Enregistrement d’une émission radio consacrée à V. Nabokov (France Inter)

Dans le cadre d’un Cycle littéraire autour de l’exil animé par Paula Jacques sur France Inter.
En présence de Lila Azam Zanganeh
Textes lus par Nada Strancar

Possibilité d’assister à l’enregistrement au Théâtre de l’Europe/Odéon (Grande salle) à 20h00

Plein tarif 10€, Tarif réduit 6€

Renseignements et réservations: [email protected]

Accès au théâtre: http://www.theatre-odeon.eu/fr/infos-pratiques/acces-et-horaires

Plus d’infos sur le cycle d’émissions:

Exils
Rencontres littéraires
animées par Paula Jacques.

En partenariat avec France Inter.
france inter

En présence d’écrivains ou de personnalités du monde artistique, Paula Jacques abordera l’œuvre d’auteurs – vivants ou disparus – pour lesquels l’exil aura tenu une place singulière et fondatrice. Ponctuées par des lectures confiées à de grands comédiens et des documents sonores, ces rencontres mettront en lumière des proximités de pensée et de sensibilité qui, au-delà des contingences du temps, peuvent se tisser entre écrivains – même s’ils ne se sont pour la plupart jamais rencontrés.

Ce cycle de dix émissions sera diffusé sur l’antenne de France Inter, le dimanche de 14h à 15h.

Jeudi 30 mai 2013 19h00-20h30

Vernissage exposition « Mlle. O » en présence des artistes Alexandra Loewe et Indira Tatiana Cruz
Performance d’Indira Tatiana Cruz autour de la lecture de « Mademoiselle O »

Galerie Mamia Bretesché, 66 rue Notre Dame de Nazareth, 75003 Paris
Métro : Strasbourg St Denis, Temple
Entrée libre, dans la limite des places disponibles.

Les deux artistes, Indira Tatiana Cruz et Alexandra Loewe, ont développé pour cette occasion une série d’oeuvres (dessins, céramiques, vidéo) et une performance constituées de quatre tableaux consécutifs ourlés de sonorités visuelles en résonance avec les quatre “O” de Mademoiselle inspirées par la lecture faite de « Mlle. O ».

Dossier de presse

 

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Vendredi 31 mai 2013 19h00-21h00 :

« Enseigner Nabokov aux jeunes aujourd’hui : projection-débat »
Institut finlandais, 60 rue des écoles, 75005 Paris

Présentation et projection de l’adaptation filmique de Roi, Dame, Valet par Anne-Marie Lafont (Lycée Jean Cocteau, Miramas).
Débat animé par Lara Delage-Toriel (Université de Strasbourg).
Le lieu accueillant cette projection-débat jouxte la Librairie Compagnie, partenaire du colloque, et située au 58 rue des Ecoles, Paris Ve
Entrée libre, dans la limite des places disponibles.

Exposition « Mademoiselle O »        Jeudi 30 mai 2013- Mercredi 6 juin 2013      14h00-19h00

Galerie Mamia Bretesché, 66 rue Notre Dame de Nazareth, 75003 Paris
Métro: Strasbourg St Denis, Temple « Mlle. O », exposition-livre-performance en écho avec la nouvelle de Vladimir Nabokov écrite en français pour la revue Mesures en 1936 , déploie un regard-relais sur la mémoire nabokovienne dans le contexte du colloque international “Nabokov et la France”. Tout sauf une illustration, l’exposition « Mlle. O » se veut une invitation à regarder, autrement : la lecture comme prisme métaphorique d’images naissantes ou l’art de porter vers d’autres terres une oeuvre existante.

Deux artistes, Indira Tatiana Cruz et Alexandra Loewe, ont développé pour cette occasion une série d’oeuvres (dessins, céramiques, vidéo) et une performance constituées de quatre tableaux consécutifs ourlés de sonorités visuelles en résonance avec les quatre “O” de Mademoiselle inspirées par la lecture faite de « Mlle. O ».


Samedi 1er juin 2013 Bibliothèque Publique d’Information, Centre Georges Pompidou

petite salle (niveau – 1), place Georges Pompidou, entrée par la piazza, 75004 Paris

Entrée libre, dans la limite des places disponibles.

16h30-18h00  « Enfance et souvenirs, la part française de Vladimir Nabokov », présentation par Yannicke Chupin (Université de Franche-Comté), secrétaire des « Chercheurs Enchantés-Société française Vladimir Nabokov ».

Tatiana Ponomareva, directrice du Musée Nabokov, Saint-Pétersbourg, Russie: « Nabokov, une enfance française ? »
Lecture d’extraits de « Mademoiselle O » par Denis Podalydès, de la Comédie Française


18h00–19h00 Résonances de Vladimir Nabokov dans la littérature française contemporaine
Table ronde présentée et animée par Paula Jacques, journaliste et productrice à France Inter (Radio France), avec :
Lila Azam Zanganeh, auteur de L’Enchanteur : Nabokov et le bonheur , L’Olivier, 2011
Brice Matthieussent, auteur de Vengeance du traducteur, POL, 2010
Michel Schneider, auteur de Morts imaginaires, Grasset, 2003

Dimanche 2 juin 2013 10h00-12h00

Promenade parisienne sur les traces de Nabokov

Visité guidée par Sylvain Schwartz (traduction en anglais par Lara Delage-Toriel) à travers Paris pour y voir certaines des demeures où vécut Vladimir Nabokov (marquées d’une astérisque) :

*122 bd Murat

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Photo: Sylvain Schwartz

*31 rue Le Marois

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Photo: Sylvain Schwartz

59 rue Boileau (immeuble détruit)

*130 avenue de Versailles

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Photo: Sylvain Schwartz

1 rue Chernoviz (XVIe)
8 rue de Saïgon
9 rue Jacques Mawas (XVe, où Nicolas Nabokov hébergea son cousin en 1932)
Galerie Nabokov, 26 Place Dauphine (île de la Cité)

Sites de la visite:

visite nabokov

Lieu de rendez-vous : Café « Aux Trois Obus », 120 rue Michel-Ange, 75016 Paris, Porte de Saint-Cloud, Métro Porte de Saint-Cloud.

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Photo: Sylvain Schwartz

La promenade se concentrera sur le 16ème arrondissement, où vivait une grande partie de la communauté russe en exil et où Nabokov lui-même vécut.

 

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Colloque International : « Vladimir Nabokov et la France »

Les Chercheurs enchantés : Société Française Vladimir Nabokov

Paris, 30 mai – 1er juin 2013

PRÉSENTATION DU COLLOQUE               PROGRAMME             AUTOUR DU COLLOQUE            PRATIQUE

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L
e colloque international Vladimir Nabokov et la France, organisé à Paris du 30 mai au 1er Juin 2013 par la Société Française Vladimir Nabokov sinscrit dans le droit fil de ses principes fondateurs. Il se pose comme premier jalon dun ample mouvement initié par des chercheurs, des enseignants, des artistes et des amoureux de la littérature qui ont Nabokov pour point de rencontre.

Vladimir Nabokov, le grand écrivain russe qui engendra une célèbre adolescente américaine, Lolita (dont la première sortie publique fut française), avant de finir ses jours en Suisse, a entretenu avec la France une relation qui pour être très féconde a été largement négligée par la critique internationale. Or, comme le rappelle à juste titre Maurice Couturier dans son récent ouvrage intitulé Nabokov ou La tentation française (Gallimard, 2011), l’écrivain francophile aurait très bien pu sinstaller définitivement en France après y avoir séjourné de 1937 à 1940, si linvasion allemande ne lavait forcéà traverser lAtlantique pour gagner le monde libre dalors. Au lieu dadopter langlais comme langue créatrice, il se serait certainement approprié le français, langue quil maniait avec une parfaite aisance depuis lenfance, comme latteste l’éblouissante nouvelle, Mademoiselle O, publiée dans la revue Mesures en 1937.

Par-delà ces considérations biographiques, ce colloque entend surtout mettre en lumière la nature des liens existant entre la culture française et l’œuvre de l’écrivain, et pour la première fois, en quelque sorte, permettre à son œuvre de « retrouver » Paris. Les liens entre l’écrivain et la France sont à double sens, puisque Nabokov, on le sait, a puisé une large partie de son inspiration dans la philosophie, la peinture, le cinéma et la littérature de notre pays ; à linverse, Nabokov a influencé ou interpellé de nombreux intellectuels et artistes français, dont Sartre, Lacan, Robbe-Grillet, Gainsbourg, pour nen citer que quelques uns. A travers des échanges qui mêleront chercheurs français et étrangers, ce colloque permettra aux spécialistes, comme aux non-spécialistes, de mesurer ensemble le(s) sens et lintensité de ces flux interculturels.

Rappelons aussi que cette manifestation se veut pluridisciplinaire, et convoque non seulement des chercheurs du monde entier issus de différentes spécialités littéraires comparatiste, angliciste, slavisante mais également des personnalités au profil non-universitaire : poètes, traducteurs, écrivains, plasticiens, comédiens, artistes de rue. Afin de conjuguer excellence scientifique et ouverture au grand public, la journée co-organisée avec la Bibliothèque publique d’information offrira une alternance de conférences et de débats ainsi qu’une lecture de « Mademoiselle O » par Denis Podalydès, tandis que d’autres événements (spectacle vivant, projection de film et exposition) offriront un précieux pendant au format classique du colloque. Ces événements ouvriront la manifestation à tous les amateurs d’art et de littérature, conviés aussi à une promenade guidée dans le Paris de Nabokov, en manière d’épilogue au colloque. 

Pendant la durée du colloque, les œuvres de Nabokov et une sélection des ouvrages des intervenants seront disponibles dans les librairies partenaires du colloque :

Librairie Compagnie, 58 Rue des Écoles  75005 Paris
Librairie Shakespeare and Company, 37 Rue de la Bûcherie  75005 Paris

 

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Dossier de presse

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Le premier colloque de notre société sera consacré à Vladimir Nabokov et la France et aura lieu du 30 mai au 1er juin 2013 à Paris.The first international conference of the Vladimir Nabokov French Society will take place in Paris, from May 30th to June 1st, 2013. Its subject is “Vladimir Nabokov and France”. For further information, consult the Conference Webpage in English.

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Contact: [email protected]

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POUR INFORMATION: notre appel à communications.

 

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APPEL À COMMUNICATIONS

VLADIMIR NABOKOV ET LA FRANCE

Colloque International

Les Chercheurs Enchantés : Société française Vladimir Nabokov
Le 30, 31 mai et 1er juin 2013
Université Paris IV-Sorbonne (VALE EA 4085), en partenariat avec l’E.N.S. (rue d’Ulm), la B.P.I du Centre Pompidou et l’Université de Strasbourg (SEARCH EA 2325)

Qui, de nos jours, aurait l’idée d’appeler Vladimir Nabokov « Le Français », à l’instar de son aîné, le poète russe Alexandre Pouchkine ? Bien qu’un tel qualificatif puisse paraître incongru ou excessif, Nabokov a entretenu avec la langue et la culture françaises une relation dont la richesse et l’intensité ont été fort négligées par les spécialistes de son œuvre. Peu envisagée par les études nabokoviennes de langue anglaise et quasiment ignorée par la recherche russe, cette relation, dont les formes sont pourtant multiples, a intéressé des chercheurs français qui lui ont consacré des essais pionniers et son analyse ouvre dans les études nabokoviennes un champ de recherches à la croisée de plusieurs disciplines (études américaines, comparées, françaises et slaves) et de plusieurs formations (linguistes, narratologues, philologues, traducteurs et artistes). En tant que société à vocation pluridisciplinaire, Les Chercheurs Enchantés : Société française Vladimir Nabokov souhaite donner toute son ampleur à cette exploration en lui consacrant son premier colloque, du jeudi 30 mai au samedi 1er juin 2013, à Paris.

Il est à noter que tout ce qui relève de la simple biographie, depuis l’apprentissage de la langue française en Russie jusqu’aux trois années de son émigration européenne passées en France, est déjà bien connu et n’entrera pas en tant que tel dans les axes d’études retenus pour ce colloque. Après tout, Nabokov ne déclara-t-il pas à Bernard Pivot que l’histoire de sa vie ressemblait « moins à une biographie qu’à une bibliographie » ? C’est donc spécifiquement dans l’interaction de son œuvre avec le paysage français que ce colloque international souhaite trouver son ancrage. Les différentes perspectives d’étude pourront se répartir selon quatre grands axes.

Le premier, et le plus évident, regroupera des analyses de l’intertexte français dans l’œuvre de l’auteur. Il proposera d’articuler les recherches autour de la question de l’influence des textes français (littéraires ou philosophiques) sur la prose et la poésie de Nabokov. On se souvient que l’écrivain préférait « parler des livres modernes qu’il détestait d’emblée » plutôt que de ceux qui l’avaient influencé, et les analyses porteront donc tant sur les héritages, les modèles et les influences que les contre-modèles et contre-influences.

Une autre perspective consistera à étudier plus précisément l’utilisation par Nabokov de la langue française : elle conjuguera l’étude de ses textes écrits en langue française et l’utilisation, le rôle et le sens de cette langue dans ses romans écrits en langue russe et en langue anglaise. On encouragera les participants à se pencher sur les questions narratologiques et stylistiques et à étudier les résonances françaises dans la construction des discours, des voix, dans l’utilisation des points de vue et de la syntaxe.

Un troisième axe suivra une perspective culturelle et portera sur la représentation des Français et de l’espace français dans le roman nabokovien. En étudiant l’imaginaire français de Vladimir Nabokov, on pourra par exemple s’intéresser à l’usage des stéréotypes et clichés culturels dans ses constructions romanesques ou, au contraire, au caractère inédit de ces constructions culturelles.

Enfin une tout autre perspective consistera à étudier les résonances de l’œuvre de Nabokov dans le paysage artistique français : ce dernier aspect pourra recouvrir des aspects aussi vastes que les questions de traduction et de traductologie, les spécificités de la lecture critique française de l’oeuvre de Nabokov, la question des adaptations françaises (théâtre, musique, opéra) mais également l’influence plus ou moins explicite de Nabokov dans les oeuvres originales d’écrivains, artistes ou compositeurs français.

Les deux invités d’honneur du colloque seront Maurice Couturier, professeur émérite (Université de Nice), et Michael Wood, professeur (Université de Princeton).

Les langues de communications seront le français et l’anglais. Les propositions (300 mots environ) seront accompagnées d’une courte biographie, et seront à envoyer avant le 1er septembre 2012 par courrier électronique à[email protected] et [email protected].

Organisation et comité scientifique :

  • Yannicke Chupin (Université de Franche-Comté), membre de VALE (EA 4085),
  • Lara Delage-Toriel (Université de Strasbourg), membre de SEARCH (EA 2325)
  • Agnès Derail-Imbert (Paris IV-Sorbonne et ENS-Ulm), membre de VALE (EA 4085)
  • Agnès Edel-Roy (Paris 3 – Sorbonne nouvelle)
  • Monica Manolescu (Université de Strasbourg), membre de SEARCH (EA 2325)